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"L’université demeure la filière privilégiée des bacheliers généraux ; mais elle les attire moins qu’il y a 14 ans. Ils sont 65,8 % à prendre une inscription à l’université en 2014, contre 73 % en 2000", constate la Depp dans "L’état de l’école 2015", publié en octobre. Malgré tout, l’université demeure pour ces bacheliers "la filière de poursuite d’études la plus fréquente, et semble enregistrer un regain d’attractivité sur la période récente". Sur cette période, la tendance des bacheliers généraux à s’orienter en CPGE et vers les formations non universitaires s’est accentuée et plus particulièrement chez les bacheliers scientifiques. La part des bacheliers professionnels se dirigeant vers l’université est "stable" entre 2014 et 2013. Depuis 2012, le taux d’inscription des bacheliers technologiques en IUT progresse et assez nettement chez les bacheliers STI2D.
Comment Paris-I Panthéon-Sorbonne a fait pour admettre 700 étudiants en L1 de droit alors qu’elle avait reçu 14 000 demandes via APB ? "Les critères ne sont pas clairs" et, particulièrement en région parisienne, c’est un "sujet", estime William Martinet, président de l’Unef, invité avec le président de la CPU, Jean-Loup Salzmann, sur France inter le 29 septembre 2015 à un débat sur le thème "Comment ne pas se planter en 1re année ?". "L’année prochaine, pour ce système admission post-bac, il va falloir remettre ces critères à plat." Jean-Loup Salzmann évoque un "déficit d’information" des lycéens sur les 1ers cycles universitaires "équivalents" dans toutes les universités alors que se posent des problèmes de place dans certains établissements particuliers. Le mot sélection "n’est pas un tabou" mais il n’est simplement "pas approprié" aux 1ers cycles.
"Les bacheliers généraux sont plus nombreux dans les disciplines générales (+7 %), le nombre de nouveaux bacheliers technologiques augmente fortement en IUT (+13,5 %) et les bacheliers professionnels se dirigent légèrement moins vers l’université", résume la Depp dans une note sur "Les étudiants inscrits dans les universités françaises en 2013-2014", publiée fin mars 2015. Ces évolutions s’inscrivent dans le cadre d’une augmentation globale des effectifs de 2,5 % avec une hausse en licence et en master. La Depp rappelle que les bacheliers entrants à l’université sont "très majoritairement" titulaires d’un bac général (79,2 %). Les domaines les plus attractifs chez les nouveaux bacheliers, toutes origines confondues, sont dans l’ordre les Staps, les sciences, les formations de santé. Les bacheliers pro représentent 1/5 des nouveaux entrants en AES, une filière en faible augmentation.
Comment permettre aux bacheliers professionnels et technologiques de réussir leurs études supérieures, à l'université notamment, où ils ne représentent plus « un épiphénomène », selon les termes de Sylvie Lelandais, responsable de formation à l'IUT d'Évry ? Plusieurs acteurs ont échangé pour répondre à cette question lors des débats suivant une table-ronde du salon APB organisé par AEF, vendredi 10 janvier 2014. Pour Gérard Lauton, chargé de mission à l'Upec, l'université « met dans l'ombre les acquis des bacheliers professionnels et technologiques car elle ne les connaît pas mais met en lumière leurs lacunes ». Il souligne ainsi l'importance de parcours adaptés à ces profils, tandis qu'à l'inverse une participante insiste sur la multiplication des dispositifs dans chaque université, qui « supposent des moyens financiers et humains importants, que les universités n'ont pas ! ».