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La stratégie nationale pour l’architecture, prévoit de créer un statut unique d’enseignant-chercheur pour les écoles nationales d’architecture, "avec un corps de professeur et un corps de maître de conférences", pour une mise en œuvre à la rentrée universitaire 2016-2017. Cette stratégie a été présentée par la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, mardi 20 octobre 2015 et se compose de "six axes stratégiques", totalisant 30 mesures, dont le troisième vise à "articuler formation-recherche-métiers et rapprocher les univers professionnels de l’architecture de la construction et du cadre de vie". Parmi les mesures intéressant l’ESR, il est également prévu de "reconnaître et valoriser les missions des Ensa dans le code de l’éducation, dans le cadre de la loi relative à la création, à l’architecture et au patrimoine". Ce texte est actuellement en discussion au Parlement.
"Le statut actuel des enseignants est totalement inadapté à la montée en puissance de la recherche dans les écoles d'architecture et le statut de ces écoles constitue un frein à leur reconnaissance scientifique comme à leur positionnement au sein des regroupements territoriaux en cours dans l’enseignement supérieur", constate l’IGAENR
« La pédagogie » est l'une des trois priorités – avec « la vie étudiante » et « la gouvernance » – qu'Aurélie Filippetti identifie en vue de « l'objectif d'une plus forte insertion des Ensa (Écoles nationales supérieures d'architecture) dans le droit commun du service public de l'enseignement supérieur ». C'est ce qu'indique la ministre de la Culture et de la Communication dans un courrier aux Ensa, daté du 30 décembre 2013. « La valeur ajoutée des diplômes des Ensa reste trop peu connue et les diplômés souffrent de niveaux de rémunération trop faibles », estime notamment la ministre. Ce courrier fait suite au rapport de « la concertation sur l'enseignement et la recherche en architecture » que lui a remis Vincent Feltesse (1) le 8 avril 2013 (AEF n°191965). Aurélie Filippetti aborde aussi entre autres la place des écoles dans les Comue et le statut d'enseignant-chercheur dans ces écoles (AEF n°472552).
Le développement des activités de recherche dans les écoles d'architecture suppose de « mettre en place un statut d'enseignant-chercheur ». C'est ce que propose le rapport de la « concertation sur l'enseignement supérieur et la recherche en architecture » que son président, le député Vincent Feltesse (SRC, Gironde), par ailleurs rapporteur de la loi sur l'enseignement supérieur et la recherche, remet à Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, lundi 8 avril 2013. Les autres suggestions du rapport pour « favoriser la recherche » des écoles d'architecture portent sur leur insertion dans des « écoles doctorales interdisciplinaires » et sur le renforcement du doctorat, ainsi que sur le développement de « programmes de recherche sur les enjeux de sociétés » (1).
« Est-il convenable, équitable, encore acceptable que l'investissement de l'État demeure deux fois moins important pour la formation d'un étudiant en architecture que celui engagé pour les autres étudiants, futurs professionnels techniques et culturels de même niveau de formation ? » interroge le collège des directeurs des vingt Ensa (écoles nationales supérieures d'architecture) de France, dans une « lettre ouverte aux élus de la nation » rendue publique le 25 mai 2012. Les Ensa sont des établissements publics administratifs, qui accueillent 18 000 étudiants. « Avec un apport de l'État inférieur à 7 000 euros par an et par étudiant, les Ensa reçoivent un budget deux fois moindre que les écoles publiques comparables dans les domaines techniques et culturels. » En outre, les dotations annuelles d'investissement portant sur l'immobilier et l'équipement de premier niveau « ne peuvent répondre aux besoins de maintenance des bâtiments et des équipements. Les locaux et l'équipement atteignent souvent un niveau critique ».