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À l’horizon 2050, "plusieurs mix électriques sont techniquement possibles pour satisfaire la demande chaque heure de l’année avec 80 ou 100 % de renouvelables", conclut l’Ademe dans la synthèse de l'étude "un mix électrique 100 % renouvelable ? Analyses et optimisations", rendue publique le 22 octobre 2015. "Le développement de la maîtrise de la demande d’électricité, ainsi que la maîtrise de la pointe, sont des conditions essentielles : sans elles, quel que soit le mix intégrant notablement des énergies renouvelables, le coût du système électrique n’est pas maîtrisé", poursuit l’Ademe. Alors que la publication d'une version "intermédiaire" de l'étude par Mediapart en avril avait fait grand bruit (lire sur AEF ici et là), l'agence précise : "Il s’agit ici d’une étude scientifique à caractère prospectif et exploratoire et non pas d’un scénario politique."
Alors que l’Ademe s’exprime généralement peu sur le nucléaire, son président Bruno Lechevin, par ailleurs membre du conseil d’administration d’EDF, a évoqué cette question en ouverture du colloque que l’agence organise à Paris, mardi 14 et mercredi 15 avril 2015, consacré aux "énergies renouvelables dans le mix électrique français". Il a défendu le scénario 100 % électricité renouvelable en 2050 dont une version "intermédiaire" a fuité la semaine dernière et dont la version définitive sera rendue publique "avant la fin de l’été". L’agence a finalement publié le rapport intermédiaire le 9 avril sur son site.
Le scénario 100 % électricité renouvelable de l’Ademe en 2050 sera débattu lors du réexamen du projet de loi sur la transition énergétique, à partir du mardi 14 avril 2015 à l’Assemblée nationale. "Nous ne serons pas dans la surenchère par rapport à la première lecture" du texte, "mais nous allons rouvrir le débat de manière plus générale" grâce à ce scénario, annonce la députée de Paris Cécile Duflot (EELV), lors d’une rencontre avec la presse à la veille du début de l’examen en nouvelle lecture du texte. Le 10 mars dernier, la CMP avait échoué sur la question du nucléaire (lire sur AEF). Or le rapport de l’Ademe pose qu’il est possible de s’en passer à l’horizon 2050, à un coût similaire à l’objectif de 40 % d’électricité renouvelable prévu par le projet de loi pour 2030 (lire sur AEF). Le député UMP Julien Aubert (Vaucluse) accuse de son côté l'Ademe d'une forme de "politisation".
Le scénario d’électricité 100 % renouvelable en 2050 de l’Ademe "n’a pas vocation à documenter une politique énergétique", affirme Fabrice Boissier, directeur général délégué de l’agence, lors d’une rencontre avec la presse jeudi 9 avril 2015. L’étude, reportée pour "des raisons techniques" mais révélée la veille par Mediapart, aurait dû être présentée à cette occasion. Pour le président de l’association Global Chance, Benjamin Dessus, le scénario ouvre au contraire "une perspective complètement différente" et "inverse la charge de la preuve". "S’il est crédible, le gouvernement doit justifier pourquoi il conserve le nucléaire" dans ses scénarios énergétiques, et donc "prendre parti à court terme". Le report du scénario permet d’empêcher cette remise en cause, estime l’ingénieur et économiste de l’énergie.
La France est en mesure de produire une électricité 100 % renouvelable en 2050 "sans défaillance". C’est le constat établi par l’Ademe dans une étude qu’elle a commandée et qui aurait dû être présentée lors d’un colloque les 14 et 15 février prochains. Sa publication a été reportée pour "des raisons techniques". Révélé par Mediapart mercredi 8 avril 2015, le rapport de 119 pages, dont deux pages ont été laissées vierges pour le résumé exécutif, est pourtant finalisé. Ce scénario est "robuste à des conditions météorologiques défavorables", écrit l’Ademe. "Le coût de l’électricité issue d’un mix 100 % ENR serait du même ordre de grandeur que celui d’un mix 40 % ENR", objectif fixé en 2030 par le projet de loi sur la transition énergétique, soit 119 euros par MWh dans le premier cas, et 117 euros par MWh dans le second, pour un volume annuel de consommation de 422 TWh.
Le gain en matière de réduction de la consommation d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre sera obtenu essentiellement sur le résidentiel jusqu'en 2030, puis sur les transports de 2030 à 2050, estime l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), lors d'une rencontre avec quelques journalistes, mardi 6 novembre 2012. Elle présente les résultats de travaux de prospective qu'elle mène depuis avril et qui consistent à établir un scénario de consommation énergétique 2030 fondé sur des hypothèses « volontaristes », et un scénario 2050 « normatif » qui permette d'atteindre le facteur quatre (division par quatre des émissions de gaz à effet de serre) (AEF n°209363). Ces scénarios pourront être mis à profit lors du débat national sur la transition énergétique que doit lancer la ministre de l'Énergie Delphine Batho vers le 20 novembre. « Nous nous sommes intéressés à la consommation, parce que c'est sur ce sujet que nous sommes pertinents. Le débat sur l'énergie ne doit pas se résumer à la part que devra avoir le nucléaire à l'avenir », déclare le président de l'agence, François Loos.