En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
"Le message des policiers manifestants est pris au sérieux. Il a été entendu par le gouvernement", affirme Manuel Valls à l'issue des manifestations organisées par les syndicats de policiers devant la Chancellerie les tribunaux de grande instance sur l’ensemble du territoire national, mercredi 14 octobre 2015 (lire sur AEF). "Il y a des dysfonctionnements. Il faut les corriger", souligne le Premier ministre. Il annonce un "allégement de la gestion de la garde à vue" et de la procédure pénale, une réforme des conditions d’obtention des permissions de sortir pour les détenus et un durcissement de la lutte contre les trafics d’armes lourdes.
"Les permissions de sortie sont une nécessité vitale dans un système pénal qui, même lorsqu’il prive de liberté, doit préparer l’avenir", affirme le Syndicat de la magistrature dans un communiqué, vendredi 9 octobre 2015. Le syndicat réagit à "l’exploitation démagogique d’un fait divers dramatique", à savoir l’agression dont ont été victimes des fonctionnaires de la BAC de Saint-Denis le 5 octobre (lire sur AEF). L'organisation regrette que "le gouvernement [n’ait] pas résisté à la tentation de la modification législative". L'exécutif a en effet pointé, mercredi 7 octobre 2015, la "nécessité" de faire évoluer la loi sur les permissions accordées aux détenus (lire sur AEF). Interrogée sur RTL, lundi 12 octobre 2015, la ministre de la Justice affirme que les décrets et circulaires portant sur les permissions de sortie "ont introduit de la confusion".
Les deux syndicats représentatifs de commissaires de police appellent à leur tour leurs adhérents à se mobiliser devant le ministère de la Justice, mercredi 14 octobre 2015 à 12 heures, ainsi que devant les tribunaux de grande instance sur l’ensemble du territoire national (lire sur AEF). "La place des chefs de police est aussi aux côtés de l’ensemble des organisations représentatives des officiers et gradés et gardiens", écrit le SCPN, syndicat majoritaire rattaché à l’Unsa, dans un message publié vendredi 9 octobre 2015. "Les chefs de service ont le devoir de marquer leur solidarité", estime également le SICP (CFE-CGC). Interrogée sur RTL au sujet de la manifestation des syndicats de police, lundi 12 octobre 2015, Christiane Taubira déclare : "S’ils demandent à être reçus, ils seront reçus !" (lire encadré).
Le deuxième syndicat de gardiens de la paix, Unité SGP police-FO, appelle les policiers à manifester devant le ministère de la Justice, mercredi 14 octobre 2015 à 12 heures. Le rassemblement – dont le mot d’ordre est "Police-justice, la rupture" — vise à dénoncer "d’incohérentes décisions de justice" ayant permis récemment "à plusieurs présumés coupables, à des personnes violentes et à des criminels de se retrouver en liberté et de commettre de nouveaux crimes et délits", indique l’organisation, jeudi 8 octobre 2015. Unité SGP police-FO fait notamment référence à "l’agression dont ont été victimes les fonctionnaires de la BAC de Saint-Denis" (lire sur AEF). Selon le syndicat, "la confiance entre la police et la justice est largement entamée". [Mise à jour] Dans des communiqués publiés au cours de la journée, plusieurs syndicats ont également appelé au rassemblement.
François Hollande a souligné lors du conseil des ministres, mercredi 7 octobre 2015, la "nécessité" de "réfléchir sur les conséquences qu’on pouvait tirer de ce qui s’est passé" en Seine-Saint-Denis, où un policier de la BAC a été grièvement blessé par un braqueur en état d’évasion (lire sur AEF). C’est ce que rapporte le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, au cours de son point presse hebdomadaire. "Il y aura autour du Premier ministre, avec les ministres concernés, une réflexion qui va être engagée pour […] voir comment on peut faire évoluer la législation" sur les permissions accordées aux détenus, indique le ministre de l’Agriculture, qui rappelle que les textes en vigueur remontent à 2004. Un peu plus tôt, Manuel Valls s’était également dit favorable à une évolution de la loi.