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Conserver son emploi est-il plus difficile lorsque la santé est défaillante ? C'est la question que se posent la Dares et la Drees dansleur enquête "Santé et itinéraire professionnel", publiée vendredi18 septembre 2015. Selon cette étude, un homme actif sur cinq et une femme active surquatre signalaient un état de santé altéré en 2006. Souffrant avant toutde TMS ou de troubles du sommeil, ils sont plus âgés quel’ensemble des actifs, avec 42 % de plus de 50 ans, contre 27 % del’ensemble des actifs. Les hommes et les femmes en mauvaise santé sont aussi moins nombreux à travailler que les personnes en bonne ou trèsbonne santé. De plus, les personnes qui se déclaraient en mauvaise santé en 2006 sont plus nombreuses à avoir pris leur retraite ou à être au chômage quatre ans plus tard. Ainsi, "se maintenir en emploi est plus difficile lorsque l’on connaît des difficultés de santé".
Plus de neuf salariés sur dix des pays européens étudiés par Actineo dans son enquête sur l’espace de travail en Europe (Allemagne, Espagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède et France), publiée mardi 4 novembre 2014, pensent que l’espace de travail a un impact important sur le bien-être, la santé au travail, l’efficacité et la motivation. Seuls les Allemands sont moins sensibles à ces enjeux, puisqu’environ 70 % des salariés allemands pensent que cela a un impact. Les salariés estiment en outre que "leur état de santé au travail est affecté" par trois facteurs principaux : la durée quotidienne de travail sur écran, l’ergonomie du siège de bureau et la température ambiante.
« Les individus se percevant en mauvaise santé reçoivent en moyenne un salaire horaire plus faible de 13,8 % à celui des individus se déclarant en bonne santé » : telle est la principale conclusion d'un document de travail de l'Irdes (Institut de recherche et documentation en économie de la santé), intitulé « Discrimination salariale selon l'état de santé en France » et daté de mars 2013 (1). Cependant, prévient l'Irdes, « la causalité entre l'état de santé et le salaire est double », car « le salaire peut influencer l'état de santé, mais l'état de santé peut également avoir un impact sur le salaire ». « À partir des données 2010 de l'Enquête santé et protection sociale, ce travail a pour objectif d'évaluer le niveau de discrimination salariale », selon trois indicateurs : « l'état de santé perçu, les limitations d'activité et les ALD (affections longue durée) ».
En 2010, 12 % des salariés déclaraient avoir interrompu ou refusé une tâche pour préserver leur santé ou leur sécurité, selon une étude de la Dares publiée le 3 avril 2013. L'étude, qui tire les enseignements de l'enquête Sumer 2010, montre que par rapport aux autres salariés, ces salariés sont exposés à davantage de risques professionnels, et ont eu plus d'accidents de travail. Certains contextes de travail mettent par ailleurs plus souvent les salariés en position d'interrompre ou de refuser une tâche. Cela tient à la nature du poste de travail, mais aussi à l'organisation du travail et aux relations sociales avec les collègues, les supérieurs ou le public.