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"Je n'ai jamais caché à personne les rendez-vous hebdomadaires que j'avais avec le cabinet, la Dgesco et l'Igen car j'ai considéré que le manque de contacts suivis était une cause de l'échec du précédent président du CSP [Alain Boissinot]. Je faisais un compte-rendu écrit ou oral de chacune de ces réunions aux membres du Conseil", affirme à AEF Michel Lussault, président du Conseil supérieur des programmes, vendredi 28 août 2015. Alors que la députée démissionnaire Annie Genevard (LR, Doubs) accuse le CSP d'être "sous tutelle occulte du cabinet" (lire sur AEF), Michel Lussault "refuse d'entrer dans la polémique". "La seule réponse du CSP sera la publication mi-septembre de programmes amendés et le constat que nous avons tenu compte des résultats de la consultation des enseignants." Car si le CSP "a son indépendance d'esprit", il reste "un instrument d'une politique publique d'éducation".
La ministre de l’Éducation nationale saisit à nouveau le CSP pour qu’il fasse "évoluer" ses projets de programmes "selon des indications très détaillées, cycle par cycle, discipline par discipline", en fonction des conclusions du rapport de synthèse de la consultation des enseignants, indique un communiqué du ministère le 1er juillet 2015. Dans une lettre de saisine, Najat Vallaud-Belkacem demande "que les projets de programmes s’appuient sur une terminologie claire, stable et unifiée", avec un "vocabulaire explicite". La ministre demande également au CSP de "reconsidérer, en histoire, la nature et l’enjeu des thèmes proposés au choix afin que le programme n’élude aucune question jugée essentielle ou fondamentale". Le Conseil supérieur des programmes remettra "des projets retravaillés" pour la semaine du 3 septembre avant une présentation par la ministre en CSE "fin septembre 2015".
"La fabrique des programmes porte un nom : la passion française. Nous savons avec talent nous écharper sur les programmes. Mais avons-nous des débats sur l’efficacité de l’enseignement des programmes d’histoire ?", interroge l’historien Benoît Falaize en introduction d’un Forum sur l’histoire organisé par le CSP le 3 juin 2015