En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
"Les membres du CSP ont pris conscience que le cabinet intervenait dans la phase d’élaboration des programmes. Michel Lussault (1) ne nous avait rien dit. Il l’a reconnu après, expliquant que c’était un choix qu’il avait fait", indique à AEF Annie Genevard, députée (LR) démissionnaire du CSP (lire sur AEF). "Là, il y a quelque chose d’anormal, surtout pour une instance dont la loi dit qu’elle est indépendante. Certes, c’est une instance consultative mais chacun son rôle : les membres du CSP élaborent les programmes et la ministre tranche." Quant aux propositions des "ténors de la droite" sur l’éducation, la déléguée des Républicains à l’éducation prévient qu’elle ne cherchera pas à en faire "une cote mal taillée". Elle voit "les convergences" entre Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire dont une principale : "la maîtrise des fondamentaux, en particulier la lecture".
La ministre de l’Éducation nationale saisit à nouveau le CSP pour qu’il fasse "évoluer" ses projets de programmes "selon des indications très détaillées, cycle par cycle, discipline par discipline", en fonction des conclusions du rapport de synthèse de la consultation des enseignants, indique un communiqué du ministère le 1er juillet 2015. Dans une lettre de saisine, Najat Vallaud-Belkacem demande "que les projets de programmes s’appuient sur une terminologie claire, stable et unifiée", avec un "vocabulaire explicite". La ministre demande également au CSP de "reconsidérer, en histoire, la nature et l’enjeu des thèmes proposés au choix afin que le programme n’élude aucune question jugée essentielle ou fondamentale". Le Conseil supérieur des programmes remettra "des projets retravaillés" pour la semaine du 3 septembre avant une présentation par la ministre en CSE "fin septembre 2015".
"La fabrique des programmes porte un nom : la passion française. Nous savons avec talent nous écharper sur les programmes. Mais avons-nous des débats sur l’efficacité de l’enseignement des programmes d’histoire ?", interroge l’historien Benoît Falaize en introduction d’un Forum sur l’histoire organisé par le CSP le 3 juin 2015