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Parce que "les relations de la science avec la société se sont profondément modifiées", le Comets (Comité d'éthique du CNRS) estime qu’il y a "urgence à construire une relation de confiance entre les citoyens et les scientifiques". Dans un avis rendu le 25 juin 2015, il suggère deux voies pour y parvenir : les "sciences participatives" et un "dialogue science-citoyens renouvelé". Pour la première, les recommandations du Comets portent notamment sur "l’encadrement des pratiques des réseaux amateurs", sur "l’importance de la validation des résultats" ou encore sur "le statut et la reconnaissance dus aux contributeurs". S’agissant du dialogue entre la science et les citoyens, le Comets juge notamment "nécessaire d’engager une réflexion sur les formes à donner au débat public autour des questions de recherche", tout en soulignant "fortement" le rôle de la culture scientifique.
Le CCDE (comité consultatif de déontologie et d'éthique) de l'IRD estime que le financement de la recherche à travers le crowdfunding (plate-forme d'appel à financement des citoyens via internet) « ne peut venir en substitution des formes actuelles de financement portées par les organismes de recherche ». Dans un avis de juin 2013, le comité estime que ce type de financement pourrait « au plus » compléter « dans les marges » un financement principal validé par un comité ad hoc de l'établissement. Bernard Taverne, chercheur à l'IRD et membre du comité pointe « deux types de dérapages possibles » : « Le premier est lié au processus de validation et à la pertinence scientifique de la recherche, le second au type d'information destiné à convaincre le public d'y contribuer », déclare-t-il à AEF le 2 octobre 2013. Il précise que le comité a fait l'objet d'une saisine « classique », de la part d'un chercheur de l'IRD.
« Le renouveau du débat public en science et société est une exigence politique, qui doit faire l'objet d'un programme spécifique, avec l'appui des recherches en sciences humaines et sociales », déclare Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, en réponse à une question de Marie-Christine Blandin, sénatrice du Nord (groupe écologiste), lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat, jeudi 24 janvier 2013. La sénatrice l'interroge sur la place de la culture scientifique, technique et industrielle dans le projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche, actuellement en préparation (AEF n°197704). « Cette démarche commence avec une définition claire des enjeux et de la stratégie de recherche de l'État, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui », poursuit la ministre, qui précise que « cette stratégie sera basée sur des défis sociétaux renvoyant à l'expérience et aux interrogations quotidiennes sur l'avenir de nos sociétés et de notre mode de vie ». Elle cite ainsi « la santé, la sécurité alimentaire, l'énergie, le changement climatique, l'innovation ».
Le député Jean-Yves Le Déaut (SRC, Meurthe-et-Moselle) propose « que soit mis à l'étude un projet de loi qui précise les domaines d'application du principe de précaution, qui, pour l'instant, n'a de valeur constitutionnelle que pour l'environnement. » C'est ce qu'il écrit dans son rapport intitulé « Refonder l'université, dynamiser la recherche », remis lundi 14 janvier 2013 au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui lui avait confié la mission, en août dernier, de tirer les conclusions législatives des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche (AEF n°208800). « Il était indispensable d'inscrire dans la Constitution le principe de précaution. Son application sans discernement a malheureusement conduit trop fréquemment à porter sur la science un regard a priori suspicieux au lieu de la considérer comme un facteur de progrès économique et social », détaille-t-il.
« Les participants des quatrièmes journées Hubert-Curien, réunis à Nancy du 4 au 7 septembre 2012, appellent les décideurs et acteurs de la recherche à resserrer les liens entre la science, la technique et la société, et à valoriser le rôle du citoyen dans la science ». Tel est l'objet de « l'appel de Nancy » que signent les représentants du comité scientifique de ces rencontres internationales de la culture scientifique, technique et industrielle : Michel Claessens, directeur de la communication d'Iter à Cadarache (Bouches-du-Rhône), Bernard Schiele, professeur du centre inter-universitaire de recherche sur la science et la technologie à l'université du Québec à Montréal, et Patrick Baranger, secrétaire général de ces rencontres. Cet appel, rédigé en français et en anglais, est destiné aux « responsables de la recherche, en France et au-delà », pour « leur rappeler l'importance d'accompagner la recherche par des actions d'information et de communication », et « de faire participer la société civile à la discussion », indique à la presse Michel Claessens mercredi 5 septembre à Nancy. « D'ailleurs, nous constatons qu'aux assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, aucune discussion n'est prévue sur la place de la culture scientifique » (AEF n°214612, n°211684 et n°210576).