En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Le CSE a adopté (26 voix pour dont Unsa, Sgen ; 19 contre dont Snes et 20 abstentions dont FCPE, Snuipp) un projet de décret sur la mise en place des cycles de manière concomitante en 2016, jeudi 2 juillet 2015, apprend AEF de sources syndicales. "Nous allons réfléchir de manière complète sur l'ensemble des cycles", se félicite Claudie Paillette (Sgen) tandis que Valérie Sipahimalani (Snes) regrette qu’on réforme "9 années d’un coup". En outre, un projet de décret conservant les notes supérieures à 10/20 au bac général et technologique en cas de redoublement de l’élève a également été voté ainsi qu’un projet d’arrêté créant un enseignement d’exploration de seconde intitulé "enseignement informatique et création numérique". Enfin, la Dgesco a indiqué qu’une formation rémunérée à la réforme du collège pourrait être proposée aux enseignants volontaires pendant les vacances de la Toussaint.
"Cette circulaire d’application, c’est un baume thérapeutique", regrette Claudie Paillette, secrétaire nationale du Sgen au sortir de la seconde et dernière réunion consacrée à la circulaire d’application de la réforme du collège le 17 juin 2015 à laquelle seuls le SE et le Sgen ont participé. "Nous souhaitions une circulaire qui donne les clés de l’organisation du nouveau collège. Là, nous avons une circulaire de simple gouvernance. Le ministère privilégie la calinothérapie pour répondre à ceux qui ont peur plutôt que de répondre à ceux qui ont envie." Pour sa part, Claire Krepper, secrétaire nationale du SE-Unsa, évoque "une course contre le temps qui s’engage, si l’on veut que les équipes soient au moins informées des enjeux de la réforme avant de rentrer dans l’organisation des enseignements". La circulaire qui a été un peu modifiée ce jour, devrait être publiée au BO du 2 juillet.
"L’autonomie laissée à l’établissement n’est pas un chèque en blanc donné au chef d’établissement", déclare Michel Richard, secrétaire général adjoint du SNPDEN-Unsa lors d’une table ronde sur la réforme du collège organisée par la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat le 10 juin. Pour Patrick Roumagnac, secrétaire général du Sien-Unsa, "si on attend des corps d’inspection qu’ils contraignent les enseignants, alors ce n’est même pas la peine de s’inquiéter, cette réforme ne sera jamais mise en œuvre. C’est si les enseignants s’approprient la réforme du collège qu’ils auront plaisir à la mettre en application." Quant au SIA, il souhaite une réouverture des discussions sur le fond de la réforme mais Claude Desfray l’assure : "les IA-IPR seront au premier plan et leur engagement sera sans faille quelle que soit leur opinion" sur la réforme.
"Les enseignants ne veulent pas être rassurés. Ils veulent être entendus. La ministre ne veut pas le comprendre", déclare à AEF le co-secrétaire général du Snes-FSU Roland Hubert lors de la manifestation parisienne contre la réforme du collège jeudi 11 juin 2015, à l'appel de 8 organisations syndicales (lire sur AEF). Alors que "moins d'un tiers" des enseignants de collège sont en grève (11,9% selon le ministère), le Snes "appelle à poursuivre les actions de toute nature dans les établissements au long du mois de juin en débattant avec les parents, en interpelant les élus". L'intersyndicale se réunit ce jeudi soir pour décider ou non d'un nouvel appel à la grève. "Le Snalc veut utiliser le brevet comme un moyen de lutte. Nous ne sommes pas sur cette longueur d'onde pour l'instant. Pour autant, un mouvement puissant ne peut être arrêté à cause des examens", prévient Roland Hubert.