En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
"Un état-major opérationnel pour la prévention du terrorisme est désormais créé", annonce Bernard Cazeneuve dans un entretien à L’Express publié mardi 30 juin 2015. Directement rattaché au cabinet au ministre de l’Intérieur, ce service est chargé "de piloter la totalité du dispositif de détection et de suivi" des individus radicalisés, poursuit Bernard Cazeneuve. "Associant en permanence et dans un même lieu les services de renseignement, de sécurité publique, de la police et de la gendarmerie nationale, il est destinataire de l’ensemble des informations transmises par les échelons départemental et zonal. Je lui ai confié la charge de piloter la totalité du dispositif de détection et de suivi, et de me rendre compte directement." Le ministre annonce également le renforcement du rôle des préfets de zone en matière de détection de la radicalisation.
"L’attaque est de nature terroriste", déclare François Hollande à la suite d’un "attentat" survenu à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), vendredi 26 juin 2015. "Un véhicule conduit par une personne, peut-être accompagnée d’une autre, [s’est projeté] à vive allure sur cet établissement classé Seveso et contenant des bouteilles de gaz", détaille le président de la République, qui s’exprimait depuis Bruxelles. "Les sites Seveso ont été protégés encore davantage et toutes les dispositions sont prises pour éviter tout drame supplémentaire et prévenir toute action", ajoute le président de la République, qui indique qu’un "conseil restreint" aura lieu à 15h30 à l’Élysée. "Nous prendrons, si c’est nécessaire, d’autres mesures." Bernard Cazeneuve indique qu’un suspect a été identifié et placé en garde à vue, comme d’autres personnes soupçonnées de complicité.
Les députés adoptent définitivement, mercredi 24 juin 2015, le projet de loi relatif au renseignement. Présenté en conseil des ministres le 19 mars 2015 (lire sur AEF), il avait été adopté en première lecture par l’Assemblée le 5 mai 2015 (lire sur AEF) et par le Sénat au début du mois de juin (lire sur AEF). La commission mixte paritaire, qui s’est réunie le 16 juin 2015, a abouti à un texte de compromis (lire sur AEF) déjà validé par les sénateurs, mardi 23 juin 2015 (lire sur AEF). Le texte devrait être soumis au Conseil constitutionnel par le président de la République – une démarche inédite sous la Ve République — (lire sur AEF), ainsi que par le président du Sénat et 102 députés. AEF revient sur les principales dispositions du texte.
"Le processus de contre-radicalisation du gouvernement sur internet est en marche." C'est ce qu'affirme Christian Gravel, directeur du SIG (service d'information du gouvernement). Il s'exprimait lors des "rencontres parlementaires de la sécurité nationale", jeudi 18 juin 2015 à Paris. Le directeur du SIG fait le point sur la position du gouvernement dans la lutte contre la radicalisation sur internet, admettant que la France "a pris du retard" face à la propagande djihadiste, mais qu'une "stratégie de coopération avec les acteurs privés a été amorcée", notamment avec la création "d'ici la fin de l'année" de deux nouvelles cellules de "community managers"
Dans une circulaire adressée aux préfets le 23 mars dernier, le secrétaire général du CIPD détaille les "orientations du FIPD pour 2015 dans le cadre du renforcement du dispositif de lutte contre le terrorisme". Pierre N’Gahane rappelle en effet que, suite aux attentats de janvier 2015, le gouvernement avait annoncé "un abondement des crédits du FIPD à hauteur de 60 millions sur trois ans dont 20 millions dès 2015" pour lutter contre le terrorisme et la radicalisation (lire sur AEF). Ainsi, cette année, 8,6 millions d’euros sont consacrés à la prévention contre la radicalisation, 6,5 millions au "renforcement de la vidéoprotection des sites sensibles", 2,5 millions à la sécurisation des "sites sensibles" et 2,4 millions à l’équipement des polices municipales, c’est-à-dire les "gilets pare-balles et terminaux portatifs de radiocommunication", souligne cette circulaire.