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"S’il est encore trop tôt pour mesurer scientifiquement le bénéfice des nouveaux rythmes sur les apprentissages scolaires, des protocoles d’évaluation seront mis en place dès la rentrée prochaine à cette fin", indique un point d’étape du MENESR consacré à la mise en place de la réforme des rythmes, daté du 22 juin 2015. Ainsi, "la Depp mettra en place à partir de la rentrée 2015 simultanément deux protocoles d’évaluation, visant à déterminer les effets des modes d’organisation des rythmes scolaires sur les apprentissages". D’autres recherches seront consacrées à la mesure de la fatigue des enfants, aux PEDT et à l’impact de la réforme sur le travail des femmes. Le MENESR prévoit pour la rentrée 2015 des organisations "très stables". Près de 14 000 PEDT ont été signés par les communes et depuis 2013, le fonds d’aide de l’État a représenté 463 M€.
Par quatre arrêts du 27 mai 2015 (n° 382331 ; n° 382256 ; n° 382067 ; n° 379320), le Conseil d’État confirme la légalité des décrets de 2013 et de 2014 sur l’organisation du temps scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires. Comme il l’avait fait précédemment dans un arrêt de principe à la demande des communes de Fournels et Janvry (CE 23 décembre 2014, n° 375639) (lire sur AEF), il considère que cette nouvelle organisation ne constitue pas "un transfert de compétences" de l’État aux communes et qu’elle ne porte pas "une atteinte illégale" au principe de libre administration des collectivités territoriales ; il ajoute ici qu’elle n’entraîne pas de "rupture d’égalité" entre l’enseignement public et les établissements d’enseignement privés sous contrat. Bernard Toulemonde, juriste et IGEN honoraire, analyse ces décisions pour AEF.
"Sur les classes de CP, l’apprentissage de la lecture est aujourd’hui plus précoce dans l’année grâce aux nouveaux rythmes scolaires", déclare la ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem le 12 mai 2015 sur France inter. "On constate qu’il y a trois semaines d’avance dans la maîtrise de la lecture en CP", précise-t-elle. La ministre cite un deuxième effet de la réforme : la possibilité pour les enseignants "d’avoir plus temps pour travailler ensemble, en équipe". Un bilan national de la réforme de rythme sera rendu public en juin (lire sur AEF). La ministre rappelle qu’un "certain nombre de villes a décidé de revoir leur organisation", comme Marseille qui avait choisi de mettre "tout son périscolaire le vendredi après-midi" et "va placer du périscolaire sur plusieurs jours dans la semaine" (lire sur AEF).
"Les premiers mois de mise en œuvre de la réforme des rythmes sont globalement source de fortes insatisfactions chez les enseignants", indique une enquête du Snuipp-FSU, menée en novembre et décembre 2014 et mise en ligne le 10 février 2015. "Pour ces derniers, le problème majeur de cette réforme, c’est que le périscolaire, avec ses contraintes locales et ses inégalités territoriales, a de fait dicté sa loi en premier lieu, au temps scolaire, déterminant pour la réussite des élèves." Ainsi, 9 % des 16 764 enseignants ayant répondu à l’enquête jugent l’effet de la réforme "bénéfique" sur les apprentissages. Près de 7 enseignants sur 10 évoquent une dégradation de leurs conditions de travail et 81 % estiment que "leur vie personnelle est affectée négativement". Le syndicat demande la réécriture des décrets Hamon et Peillon ainsi que la suppression des APC.