En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Un an après son 17e congrès national, l’Ugict-CGT organise un "grand rassemblement d’ingénieurs, cadres et techniciens à La Défense", mercredi 17 juin 2015. L’Union entend ainsi "casser l’isolement dont est trop souvent victime l’encadrement" et "interpeller le patronat et le gouvernement sur la dégradation des conditions de travail des cadres", que démontre un sondage réalisé par Viavoice (1). Les cadres, qui se sentent mal reconnus dans leur travail, regrettent d’être peu associés aux décisions stratégiques, remettent en cause les méthodes d’évaluation et se disent confrontés à des problèmes d’éthique professionnelle. Ils font aussi état d’une charge de travail "qui explose", et d’un "débordement accru de leur vie professionnelle sur leur vie privée".
Garantir le principe d’une trêve des mails, interdire "que le salarié puisse être récepteur d’une sollicitation professionnelle" durant ses repos : tels sont des thèmes que l’Ugict-CGT souhaite voir figurer au menu d’une négociation obligatoire dans les entreprises sur l’utilisation des outils numériques. La fédération CGT de l’encadrement appelle également, à l’occasion du lancement le 4 septembre 2014 d’une campagne "pour le droit à la déconnexion et une réduction effective du temps de travail", à modifier la législation sur le forfait jours pour garantir le respect des durées maximales du travail et instaurer une référence horaire. L’Ugict préconise en outre d’encadrer les déplacements professionnels, considérant que le temps de transport lors de ces déplacements "doit être considéré comme du temps de travail", dès lors que "70 % des cadres disent travailler pendant leurs trajets".
L’Ugict-CGT présente, lors de son 17e congrès national organisé à Dijon du 20 au 23 mai 2014, sa nouvelle feuille de route. La création d’un "nouveau statut de l’encadrement, avec des droits individuels garantis collectivement", figure parmi les principales revendications qu’elle entend porter, explique Sophie Binet, secrétaire nationale de l’Union. Le projet répond à un nouvel enjeu : mobiliser les salariés diplômés de l’enseignement supérieur, qui représentent désormais 47 % de l’ensemble des salariés. Selon un sondage réalisé par Viavoice pour l’Ugict-CGT, le travail qualifié est insuffisamment valorisé, notamment en termes de rémunération.
« Entre 40 et 50 % des cadres interrogés jugent désormais que leur rémunération n'est à la hauteur ni de leur qualification, ni de leur temps de travail réel, ni de leur charge de travail ou de leur implication », et « 65 % […] ne s'estiment 'pas ou pas vraiment' associés aux choix stratégiques de leur entreprise. » Tel est le constat qui a poussé l'Ugict-CGT à lancer, le 9 avril 2013, une campagne de publicité en « crowdfunding » à destination des managers (1). « Nous voulons montrer que la CGT s'intéresse à la situation des cadres », affirme Damien Ramage, responsable de la communication à l'Ugict-CGT, car il y a une « pression de plus en plus forte » vis-à-vis de ces salariés. L'ensemble des organisations syndicales développent des actions dédiées envers cette population aux besoins spécifiques.