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Du 18 au 20 mai 2015, la quasi-totalité (96,5 %) des cabinets médicaux du bassin roannais (Loire) ont fermé leurs portes, les praticiens étant en grève : une poursuite du mouvement de contestation de la loi de santé par les médecins libéraux, qui se sont réunis le week-end dernier à Paris (lire sur AEF). Actuellement, une charte, que l’AEF a pu consulter, est en cours de signature. Interrogée par l’AEF, Véronique Wallon, directrice générale de l’ARS Rhône-Alpes, livre sa réaction à la contestation des médecins : "à Roanne, nous rencontrons des problèmes de démographie médicale", détaille-t-elle. "On a mis des PTMG [praticiens territoriaux de médecine générale], des maisons pluri-professionnelles ont été créées […], mais la situation reste délicate."
Quelque 200 médecins libéraux étaient réunis, samedi 13 juin 2015 dans un amphithéâtre de la faculté de médecine Paris-Descartes à l'hôpital Cochin (AP-HP) pour tenter de définir une stratégie commune à la quinzaine de collectifs de médecins libéraux bien décidés à en découdre avec la loi Touraine. Une tentative pas totalement couronnée de succès puisqu'à l'issue de trois heures d'AG, aucune décision n'a pu être véritablement arrêtée ni sur un mode d'action -poursuite des fermetures perlées de cabinets avec arrêt de la PDS versus déclenchement d'une grève illimitée- ni sur le calendrier d'une nouvelle action au plan national. Présents ou proches de la tribune, les dirigeants de l'UFML, de la FMF, du SML et du Bloc ont prodigué conseils et encouragements afin de galvaniser les coordinations représentées à Paris et en leur promettant un soutien en terme de visibilité médiatique.
L'article 47 du projet de loi de modernisation du système de santé modifie les conditions de la mise à disposition d'acteurs, dont "les organismes de presse", des données de santé à caractère personnel "recueillies à titre obligatoire" auprès des établissements de santé (PMSI), de l'assurance maladie obligatoire (Sniiram) et les collectivités territoriales (causes de décès). Dès avant le vote en 1re lecture du texte le 14 avril, cet article long de 17 pages a fait couler beaucoup d'encre. Certains parmi lesquels des journalistes lui font grief de complexifier l'accès à ces données. D'autres affirment qu'il permettra de concilier protection de la vie privée et volonté d'ouverture des données de santé. Invité du café Nile du 22 avril, François Malye, l'un des auteurs du palmarès du Point des hôpitaux et cliniques, y voit un obstacle à son travail et une atteinte au droit de la presse.
Des médecins libéraux adhérents du Bloc, de la FMF, du SML et de l'association UFML se disent prêts à soutenir, voire à participer eux-mêmes, aux actions de protestation en préparation contre le vote du projet de loi de modernisation du système de santé en 1ère lecture par la majorité des députés à l'Assemblée nationale qui a lieu ce mardi 14 avril 2015. Des mouvements de préparation de sortie concertée de la convention médicale de groupes de médecins d'un même bassin de vie ont lieu actuellement à Quimperlé (Finistère), à Flers (Orne) et à Tarbes (Hautes-Pyrénnées). Ils sont mis au point par des "comités de défense des territoires" afin d'"empêcher l'application de la loi sur ces territoires", précise Didier Legeais, un des dirigeants du Bloc, chirurgien à Grenoble
Les députés ont achevé, vendredi 10 avril 2015 dans la nuit, l'examen en 1re lecture du projet de loi de modernisation du système de santé défendu par Marisol Touraine. Les explications de vote des groupes parlementaires, ainsi que le vote solennel, interviendront mardi 14 avril sur un texte passé entre mi-octobre et mi-avril de 92 à 238 pages. Voici sur quelques points intéressant les complémentaires santé et l'assurance maladie obligatoire, les amendements adoptés lors des séances de jeudi et de vendredi (sur les titres III et IV) concernant le financement et le contrôle par l'usager, les ARS et la Cour des comptes du secteur dentaire (devis de prothèses), des établissements de santé, notamment des cliniques privées commerciales, et des praticiens hospitaliers publics ayant une activité libérale dans le cadre de leurs temps plein.
"La CGT et l’Union syndicale Solidaires appellent dès à présent à une journée de grève interprofessionnelle le jeudi 29 septembre, et qui doit s’inscrire dans une mobilisation large et dans la durée", font savoir les deux organisations syndicales, jeudi 7 juillet 2022. Pointant des mesures "pouvoir d’achat" "en dessous de la situation de paupérisation de la population", la "poursuite d’une politique qui va à l’encontre du droit des travailleurs" ou encore la "poursuite d’une réforme des retraites injuste qui exige de travailler plus", les deux organisations court-circuitent avec cette annonce les travaux de l’intersyndicale actuellement unitaire, qui doit se réunir le 11 juillet prochain.