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"Une réforme du collège s’imposait pour restaurer du sens, pour lutter contre les inégalités […] Mais la réforme proposée est timide et ne s’attaque pas au levier principal : le recrutement des enseignants et leur formation", estime Béatrice Mabilon-Bonfils, directrice du laboratoire EMA (école, mutations, apprentissages) de l’université de Cergy-Pontoise. "Tant que le concours de recrutement sera entièrement disciplinaire, tout le système éducatif restera figé dans une forme scolaire d’un autre âge", estime la sociologue. Favorable à la création des EPI, Béatrice Mabilon-Bonfils pense qu’il faut aller "plus loin" en y associant d’autres acteurs (CPE, intervenants extérieurs, parents…). Elle soutient la marge d’autonomie accordée aux EPLE pour favoriser des projets collectifs mais redoute qu’elle soit utilisée comme une "simple adaptation managériale aux contraintes".