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Les effectifs des masters et des doctorats en mathématiques sont "relativement limités et en faible évolution", constate une "étude de l'impact socio-économique des mathématiques en France", rendue publique mercredi 27 mai 2015 (1). En 2012-2013, 6 600 étudiants suivaient un master dont les mathématiques étaient la discipline principale, soit environ 2 % des étudiants en masters à l'université. Néanmoins, les mathématiques ont "un poids important" dans les masters d’autres disciplines, comme l’informatique, mais aussi dans les formations courtes (DUT, BTS, licence professionnelle et cycle d’ingénieur). Par ailleurs, le taux d’insertion professionnelle des diplômés de masters en mathématiques est élevé, et ils travaillent davantage dans le secteur privé. Cette étude estime que la valeur ajoutée des mathématiques compte pour 15 % du PIB national (lire sur AEF).
"Les Espé seront incitées, en lien avec les universités, à profiter de la nouvelle spécialisation progressive en licence pour proposer des parcours dès la L2 et la L3, afin de favoriser la polyvalence des futurs professeurs des écoles", indique le MENESR, dans la présentation de plan "Stratégie mathématiques" le 4 décembre 2014. Quatre mesures principales concernent la formation des enseignants. Il annonce la création d’une option "informatique" au Capes de mathématiques et de "passerelles […] pour promouvoir la filière licence-master-agrégation auprès des élèves de CPGE". La CFEM accueille globalement positivement ces mesures et propose des actions complémentaires.
Pourquoi est-il « souhaitable de former à l'enseignement universitaire » les moniteurs (1) ? C'est à cette question que répond Marc Rogalski, professeur émérite à l'université de Lille-I dans un article paru dans la « Gazette des mathématiciens » en janvier 2014. Pour lui, l'un des « points importants » est de convaincre les moniteurs de l'objectif à atteindre, à savoir « que les étudiants fassent vraiment des mathématiques eux-mêmes ». Mais pour cela, « il faut leur donner un temps suffisant de recherche », ce qui nécessite de modifier l'organisation habituelle des TD. Plus largement, observe Marc Rogalski, il faut « changer tout un ancien contrat didactique en vigueur jusqu'au baccalauréat ». Il met aussi en évidence les difficultés que pose une telle formation, les doctorants étant « assez spontanément enfermés dans l'urgence de la 'gestion' des TD ».
« Nous vous demandons avec insistance d'ajouter à la nomenclature envisagée la mention de master 'Mathématiques-informatique' ou 'Informatique-mathématiques' », écrivent mercredi 5 février 2014 les présidents de trois sociétés savantes de mathématiques (Société française de statistique, Société de mathématiques appliquées et industrielles, Société mathématique de France) dans une « lettre ouverte » à Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Cette mention n'apparaît pas dans le projet de nomenclature présenté au Cneser du 27 janvier (AEF n°472922 et n°473529).