En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Pour augmenter le nombre d’élèves germanophones dans le primaire et le secondaire, une "politique volontariste" a été annoncée par le président François Hollande le 7 mai 2015 en conclusion d’une journée de restitution de la concertation sur le numérique. Le nombre d’élèves apprenant l’allemand en primaire doit passer de 178 000 aujourd’hui à 200 000 en 2016 en "affectant davantage de professeurs d’écoles susceptibles d’enseigner" cette langue. Au collège, 480 000 élèves apprennent actuellement l’allemand, ils seront 515 000 en 2016. Pour parvenir à cet objectif, 515 professeurs d’allemand seront recrutés en 2016, "contre 200 en 2010". De plus, un "délégué ministériel" sera chargé de "la promotion de l’allemand en France" et travaillera à "promouvoir les jumelages" entre établissements.
"Avec cette réforme, votre majorité abandonne l’excellence républicaine et choisit le nivellement par le bas", affirme l’ancien ministre, député UMP de l’Eure, Bruno Le Maire dans un courrier adressé le 6 mai 2015 à François Hollande, co-signé par 152 députés, sénateurs et députés européens d’opposition demandant le retrait de la réforme du collège. "L’égalitarisme ne peut pas faire un projet pour notre Nation", poursuit-il, assurant au chef de l’État que "personne et surtout pas les enseignants" ne soutient la réforme du collège. "Non, tous les enseignants ne sont pas opposés à cette réforme", répondent pourtant 1 000 "soutiens" à la réforme du collège, signataires d’une pétition en ligne. "Nombreux sont ceux qui pensent qu’elle peut apporter des solutions à un système scolaire qui abandonne chaque année 150 000 jeunes sans diplôme."
Plusieurs organisations ont exprimé fin avril leur réserve ou leur opposition à la réforme du collège, en particulier sur son impact pour l’enseignement des langues et en particulier de l’allemand et les sections bilangues. L’Université franco-allemande (UFA) dénonce par exemple une "menace la diversité des langues enseignées" tandis que la Conférence des associations de professeurs spécialistes, qui regroupe 17 associations disciplinaires, juge le projet "inquiétant et préjudiciable pour les élèves" et redoute une "mise en concurrence des disciplines". De son côté, la ministre de l’Éducation nationale assure que pour tous les élèves ayant suivi l’allemand en primaire, les classes bilangues demeurent en 6e (lire sur AEF) et qu’elle veut "promouvoir la diversité linguistique". Elle indique que "la structuration disciplinaire des enseignements est au cœur" de la nouvelle organisation.
"Pour tous les élèves ayant suivi l’allemand en primaire, les classes bi-langues demeurent en 6e" et "la LV1 dès le CP profitera aussi à l’allemand", souligne dans un communiqué le ministère de l’Éducation nationale, le 16 avril 2015, alors que 60 députés de l’opposition comme de la majorité ont adressé à Najat Vallaud-Belkacem une lettre pour déplorer la suppression de la plupart des classes bi-langues dans le cadre de la réforme du collège (lire sur AEF). La ministre "rappelle que la réforme du collège a précisément vocation à faire bénéficier tous les collégiens des vertus avérées de dispositifs jusqu’à présent dérogatoires". Elle prépare "une carte des langues dans les académies, permettant de garantir une continuité de l’offre entre primaire et collège, et veillant à favoriser la diversité linguistique, qui profitera à l’apprentissage de l’allemand".