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11 universités, 22 écoles d'ingénieurs, 11 autres établissements d’enseignement supérieur (1) et 3 autres opérateurs (2) seront autorisés à prélever sur leur fonds de roulement en 2015. Au total, les établissements d’enseignement supérieur "participent à l’effort de solidarité interne", selon les termes de l’entourage de Najat Vallaud-Belkacem, à hauteur de 96,6 M€ (dont 63,8 % pour les universités), et les chancelleries pour 5 M€. Ainsi, ces 100 M€ constituent une sorte "d’autofinancement" de la moitié des mesures nouvelles pour 2015 qui s’élèvent à 200 M€. L’autre moitié est dégagée grâce notamment à la fin du chantier de Jussieu. Le Cneser doit se prononcer sur la répartition des moyens, le 27 avril 2015. AEF détaille ici la méthodologie et les établissements concernés par la mobilisation de leur fonds de roulement, et dans une autre dépêche la répartition des mesures nouvelles.
"Devant une telle absence de continuité des politiques successives dans l’enseignement supérieur et une telle menace de rupture, la mobilisation des énergies et la continuation des efforts d’innovation risquent de devenir incertaines. Le mécontentement des acteurs est ainsi fortement à craindre pour l’avenir et ce de manière durable." C’est ce qu’écrivent 8 directeurs d’écoles d’ingénieurs publiques à propos du projet de prélèvement sur leurs fonds de roulement (lire sur AEF) et des méthodes employées pour en délimiter les montants mobilisables, dans un communiqué commun diffusé à AEF le 2 avril 2015. Ils rapportent que l’audit conduit dans 6 écoles "montre que les fonds de roulement mobilisables totaux sont très loin de la cible des 34 millions (pour bon nombre de ces écoles, le fonds de roulement risque de s’avérer négatif !)."
"Si le résultat de l'ensemble des universités de 110 M€ en 2012 indique en effet une bonne santé financière, le fonds de roulement global de 1,5 Md€ ainsi que la trésorerie de 1,9 Md€ fin 2012 constituent des indices supplémentaires", répondent Michel Sapin et Christian Eckert à la Cour des comptes, qui leur avait adressé un référé sur l’allocation des moyens de l’État aux universités en novembre 2014, où elle constatait une hausse des moyens des universités depuis 2007 (lire sur AEF). De son côté Najat Vallaud-Belkacem ne commente pas ce constat mais répond à chacune des recommandations de la Cour sur la consolidation des données financières au niveau national et des sites, sur l’organisation du programme 150 de la Mires, sur l’identification des dépenses consacrées à l’immobilier, sur la traçabilité des crédits extra-budgétaires et sur le modèle d’allocation des moyens.
Aucune des 19 écoles d’ingénieurs sous tutelle MENESR et passées aux RCE, exceptée l’Ensi Bourges, n’avait de fonds de roulement inférieur au seuil minimal de 30 jours de fonctionnement, fin 2013. Pour 9 d’entre elles, il était de plus de 90 jours. Le niveau moyen est de 85 jours et le montant total, fin 2013, des fonds de roulement de ces écoles s’élevait à environ 183 M€, selon les calculs effectués par AEF