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378 cordées de la réussite en 2014-2015 : ce nombre a presque quadruplé depuis 2008-2009 lorsque le dispositif était en expérimentation. Il avait bénéficié "à près de 70 000 élèves dans plus de 1 500 établissements du 2nd degré", indique le MENESR le 23 avril 2015. Après une forte croissance, la hausse du nombre de cordées se poursuit, mais plus lentement depuis 2011-2012. Le financement des cordées est aussi en légère progression depuis l'an dernier, d’après une lettre de cadrage interministérielle datée de décembre 2014. Les pouvoirs publics réaffirment "dans la continuité" les orientations stratégiques des années précédentes et appellent à "densifier" le maillage territorial des cordées. Les cordées visent une mise en réseau qui "facilite la transition" entre le secondaire et le supérieur.
« Quelque 308 cordées de la réussite ont été identifiées comme 'actives' en 2011-2012, pour 312 labellisées au 31 décembre 2011 », indique l'enquête annuelle de suivi de ce programme commandée par l'Acsé, à l'occasion des « premières assises nationales des cordées de la réussite ». Ces assises ont été organisées sur le campus Artem-Nancy les 29 et 30 novembre 2012 à l'initiative des cordées de la réussite lorraines (avec plus de 200 participants). Ce dispositif a été lancé en novembre 2008 par Valérie Pécresse, alors ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et Fadela Amara, alors secrétaire d'État en charge de la politique de la Ville. Sa montée en puissance (en termes de bénéficiaires, d'établissements, et de financements), a été examinée à travers deux bilans de l'exercice 2011-2012, l'un émanant des ministères, l'autre de l'opérateur Acsé, sur la base de méthodologies différentes (1).
« Sans être exhaustive, cette étude donne une idée d'une réalité qui navigue entre réussites convaincantes et égarements ambigus, entre rigueur et confusion dans le pilotage », conclut le rapport « Les cordées de la réussite à l'épreuve de leur généralisation : observations, problématiques et préconisations » remis en juillet 2011 au ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, rendu public le 25 mai 2012 (1) (AEF n°214250). Le « foisonnement d'initiatives multiples » et l' « incontestable élan » des cordées de la réussite « sont actuellement bridés par un dispositif de validation et de financement soumis aux seuls critères de la politique de la ville qui entend privilégier l'action de tuteurs auprès d'élèves d'établissements implantés dans les quartiers », écrivent l'inspection générale de l'éducation nationale et l'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche, à l'origine du document. Ils évoquent par ailleurs des « errements » (projets qui n'aboutissent pas en zones rurales, pratiques « qui sortent du cadre du dispositif ») qui « conduisent à une improvisation dommageable à l'efficacité des mesures programmées et à une gestion défaillante des deniers publics dédiés aux cordées de la réussite. »
« Le gouvernement souhaite franchir une nouvelle étape [dans le dispositif des 'cordées de la réussite'] en opérant un passage de relais entre le ministère de la Ville et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, qui financent respectivement le dispositif national à hauteur de 4,6 millions d'euros et 1,5 millions d'euros », indique le MESR, à l'occasion d'un déplacement des deux ministres, Laurent Wauquiez et Maurice Leroy au lycée Robert Doisneau à Corbeil-Essonnes (Essonne), le 17 janvier 2012. L'idée est d'inverser « le poids des contributions » d'ici à 2015, précise le ministère à AEF. « Ce passage de relais du ministère de la Ville vers le MESR ne se concrétisera pas forcément par un passage formel devant le Parlement avant le mois de mai », indique-t-il aussi.
Une trentaine de grandes entreprises participent à ce jour à l'opération "cordée pour la réussite", soit directement, soit via une fondation d'entreprise. Ces "cordées" présentées mardi 18 novembre 2008 (L'AEF n°310875) sont des partenariats entre un ou plusieurs établissements d'enseignement supérieur d'une part, des lycées à classes préparatoires et des lycées ou collèges d'autre part, pour "promouvoir l'égalité des chances et la réussite des jeunes face à l'entrée dans l'enseignement supérieur et notamment dans des filières d'excellence", indiquent le MESR (ministère de l'Enseignement supérieur et Recherche) et celui de la politique de la Ville. "De nombreuses" PME et TPE participent aussi à cette opération.