En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
"L’échec du CPF révèle surtout un problème de fond : la différence de conception entre partenaires sociaux et individus sur ce qu’est une formation utile", estime le président de la FFP (Fédération de la formation professionnelle), Jean Wemaëre, lors d’un entretien accordé à l’AEF à la suite de l’interpellation du ministre du Travail sur ce sujet la semaine dernière. Là où les individus demandent à "renforcer leur employabilité par des formations courtes", les partenaires sociaux "privilégient les formations longues, généralement diplômantes". Il indique que la FFP entend demander un "nouveau mandat" aux ministères des Finances et du Travail pour accélérer le travail sur la question de l’investissement formation. Jean Wemaëre milite pour la création d’un "crédit impôt formation" destinée à relancer un marché de la formation qui a chuté de 15 % en moyenne au premier trimestre 2015.
La FFP vient d’interpeller, par un courrier du 9 avril 2015, François Rebsamen au sujet des difficultés de mise en œuvre du CPF. L’organisation professionnelle demande au ministre du Travail un portage politique plus fort de la réforme de la formation professionnelle et formule quatre propositions notamment destinées à simplifier l’utilisation du CPF. La démarche de la FFP est liée au double constat d’un attentisme important des entreprises dans la mise en œuvre de leur politique formation en ce début d’année, et du démarrage difficile du compte personne de formation. Sur ce dernier point, la FFP affirme d’ailleurs qu’une seule personne a mené à son terme une formation dans le cadre du CPF au 9 avril, soit trois mois après l’entrée en vigueur du dispositif. Elle suggère également que soit instauré un "crédit d’impôt" pour inciter les entreprises à plus former leurs salariés.
"10 semaines après l’ouverture du site, 1 million d’actifs ont procédé à l’ouverture de leur compte en se connectant sur moncompteformation.gouv.fr, qui a reçu plus de 3 millions de visites", annoncent dans un communiqué le ministère du Travail, le Copanef et la Caisse des dépôts, le 11 mars 2015. Un résultat honorable mais à mettre en regard des 23 millions de comptes personnels qui peuvent potentiellement être activés par les salariés et les chômeurs depuis l’ouverture du service le 5 mars 2014. L’activation du premier million de CPF s’est traduite par le report de 75 millions d’heures au titre du reliquat des droits acquis au titre du DIF. À ce jour, quelque "25 000" dossiers de formation ont été initiés dont un quart par des demandeurs d’emploi. Créé par la loi du 5 mars 2014, le CPF concerne aujourd’hui les actifs du secteur privé, à partir de 16 ans jusqu’à la retraite.
"En 2013, le produit de l'activité des adhérents de la FFP à périmètre constant est stable par rapport à 2012 : 1,385 milliard d'euros en 2013, versus 1,381 milliard d’euros en 2012", indique l’Observatoire économique de l’organisation patronale, rendu public lundi 17 novembre 2014. L’Observatoire s’intéresse également aux conséquences de la loi du 5 mars 2014. "Les résultats de l’enquête démontrent que les adhérents se sont appropriés les grands enjeux de la réforme", indique Emmanuelle Pérès, déléguée générale de la FFP. "Même si des inquiétudes demeurent, ils affichent une relative confiance dans l’avenir anticipant une nécessaire adaptation de leur stratégie commerciale, de leur offre de formation [...]", précise la FFP. En 2014, l’activité est prévue pour être "stable" pour les adhérents de la FFP.
"Si la réforme vise à donner à la formation professionnelle toute sa place dans notre pays, les conditions de sa réussite ne sont pas aujourd’hui réunies", s’inquiète le président de la FFP (Fédération de la formation professionnelle), Jean Wemaëre, dans une lettre ouverte adressée ce mercredi 21 mai 2014 au Premier ministre, Manuel Valls, et au ministre du Travail, François Rebsamen. Dans ce courrier dont AEF a eu copie, il appelle à "la mobilisation de tous" les acteurs et donne rendez-vous à l’occasion de la prochaine conférence sociale, les 7 et 8 juillet prochains, pour un point sur la mise en œuvre de la loi du 5 mars 2014. Les organismes privés de formation demandent au gouvernement de "redonner une ambition politique à cette réforme". Ils appellent également les pouvoirs publics à "revenir sur certaines décisions qui mettent gravement en danger l’avenir de l’alternance".