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"C’est le vote le plus difficile que j’ai eu à faire de ma vie. Les jeux sont faits, mais je me demande comment ce projet peut réussir avec si peu de légitimité. C’est un vote réglementaire et honnête, mais totalement illégitime", estime Pascal Julien, conseiller de Paris (EELV), représentant de la mairie au CA d’AgroParisTech, au lendemain du vote très serré en faveur du déménagement de l’école d’agronomie sur le plateau de Saclay (lire sur AEF). "Il y a 44 personnes au CA : 22 élues, 20 nommées et 2 représentants des collectivités. Le tour de table avant le vote a montré que les 20 nommés ont voté pour, ainsi que deux représentants élus d’enseignants-chercheurs. Ce projet a donc été adopté contre les étudiants et la majorité des personnels, et sans le soutien des collectivités locales qui se sont abstenues. C’est un passage en force, préparé de longue date", s’insurge-t-il.
Le conseil d’administration d’AgroParisTech, appelé à s’exprimer le 23 mars 2015 sur le déménagement de l’école sur le plateau de Saclay à l’horizon 2019, a voté en faveur du projet par 22 voix pour, 20 voix contre et 2 abstentions (conseil régional et Ville de Paris), selon les informations d’AEF. Avant ce vote, deux comités techniques avaient voté à l’unanimité contre le déménagement, les 13 et 23 mars (lire sur AEF). La question devait dans un premier temps être mise à l’ordre du jour du CA d’AgroParisTech dès l’automne 2014, mais elle avait été repoussée. Dans une interview à AEF en juin 2014, Gilles Trystram, directeur général de l’école, faisait part de ses doutes quant à l’issue du vote en CA : "Il y a, parmi les 1 500 personnes travaillant à l’Inra et à AgroParisTech, un certain nombre d’entre elles qui ne souhaitent pas quitter Paris", soulignait-il ainsi (lire sur AEF).
Le comité technique d’AgroParistech, consulté le 13 mars 2015, a voté à l’unanimité contre le projet de déménagement de l’école sur le plateau de Saclay, indiquent les syndicats CGT et Sud de l’Inra. "Tous les élus, CGT, Sud, FSU et CFDT, se sont ainsi prononcés contre cette opération qui est aussi censée impliquer des centaines d’agents et de nombreuses unités de l’Inra. Cela exprime la résistance des personnels devant cette opération de prestige qui ne peut qu’affecter négativement nos conditions de vie et de travail." Le CT d’AgroParisTech est reconvoqué le 23 mars, avant le CA de l’école qui doit voter sur le déménagement. Entre-temps, le 19 mars, c’est le CA de l’Inra qui aura été appelé à se prononcer sur "le projet d’implantation de l’Inra et d’AgroParisTech sur le campus de Saclay". La DG de l’Inra n’a pas demandé d’avis préalable au CT, précise le communiqué syndical.
L’université Paris-Sud annonce, le 30 janvier 2015, avoir lancé un appel public à concurrence pour le projet "biologie - pharmacie - chimie", qui englobe la faculté de pharmacie de Châtenay-Malabry, l’Institut de chimie moléculaire et des matériaux d’Orsay, l’Institut diversité écologie et évolution du vivant et un pôle d’enseignement, et qui doit s’installer en 2020 sur le plateau de Saclay. L’université souligne qu’il s’agit là "de l’un des plus importants chantiers universitaires de France". Par ailleurs, AgroParisTech avance elle aussi sur le plan immobilier : elle vient d’attribuer la mission de conduite d’opération renforcée et d’assistance technique relative à l’opération de construction de son futur bâtiment à un groupement composé de l’Epaurif, de l’EPPS et de trois bureaux d’études