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Dans une étude publiée mercredi 18 mars 2015, Standard & Poor's anticipe un recours à l’emprunt des collectivités locales françaises stable cette année autour de 18 milliards d’euros, du fait notamment de la baisse des investissements consécutive à la baisse des dotations de l’État. Une baisse qui permettrait de maintenir les besoins de financement à des niveaux modérés en 2015 et en 2016. Surtout, l’agence prévoit un recul des dépenses d’investissement des collectivités, déjà en retrait de 7 % en 2014, et qui baisseraient à nouveau de 7 % en 2015 et de 2 % en 2016. S & P s’attend à ce que ces baisses proviennent pour l’essentiel du bloc communal (9% en 2015). À noter dans le même temps l'appel de Patrick Jarry, maire (gauche citoyenne) de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour des mesures en faveur des "villes populaires qui connaissent une baisse brutale de leurs ressources".
Les finances publiques locales ont un nouveau "réseau" : un collectif, réunissant élus locaux, parlementaires, et des universitaires et experts, est en train de voir le jour, détaille pour AEF Habitat et Urbanisme Claire Delpech, responsable finances et fiscalité de l’ADCF, lundi 1er décembre 2014. Ce nouveau collectif, "ambitieux" mais "modeste dans sa mise en œuvre" doit permettre de "susciter des recherches et de constituer un centre de ressources". Un travail sera aussi mené sur l’accès aux données, dans la continuité d’un récent protocole d’accord signé par les associations d’élus avec la DGFiP pour la production de statistiques. À noter par ailleurs, concernant les collectivités locales sujettes aux emprunts toxiques, que le dispositif d’aide d’1,5 milliard d’euros sur quinze ans est opérationnel, comme l’ont annoncé plusieurs membres du gouvernement le 25 novembre dernier.
Un mois après la publication par la Cour des comptes d’un rapport critique sur les finances locales, les membres du CFL ont reçu, jeudi 13 novembre 2014, son premier président Didier Migaud. Ils lui ont fait part de leur sentiment actuel de "stigmatisation des collectivités" et sont revenus sur plusieurs points. Notamment, ils regrettent que les Sages de la rue Cambon se soient contentés de pointer l’augmentation de la dette des collectivités locales, sans évoquer de comparaison avec le volume total de dette publique, dans lequel elle est en diminution. Par ailleurs, ils n’estiment "pas loyale" la manière dont la Cour des comptes a présenté le besoin de financement des collectivités, en hausse, et son analyse de la progression des dépenses de personnels. Le CFL appelle à une "négociation" avec l’État pour trouver des solutions à la baisse des dotations de l’État.
Dans sa note de conjoncture sur les finances locales, rendue publique mercredi 22 octobre 2014, La Banque Postale constate "sans surprise pour une année d’élections municipales et intercommunales", que "les investissements des collectivités locales sont en repli en 2014". Avec -7,4 % par rapport à 2013, c’est "l’une des plus fortes [baisses] observées depuis les premières lois de décentralisation". Les auteurs s’inquiètent de l’ampleur du repli de l’investissement à venir en 2015, qu’ils estiment du même ordre qu’en 2014. Avec la baisse accentuée des dotations de l’État sur les trois prochaines années et alors que les ressources devraient rester contraintes, notamment du fait de recettes fiscales limitées, La Banque Postale invite les collectivités à "innover" et à "arbitrer, en associant l’ensemble des acteurs" au choix de projets structurants.
"Les régions [françaises] afficheront [en 2014] des déficits plus élevés" pointe l’agence de notation américaine Moody’s, dans une note du 28 juillet 2014, parue quelques jours après la publication par l’Observatoire des finances locales, de son rapport 2014. Lequel signale que la dette des régions est passée de 15,7 milliards d’euros en 2009 à 20,1 milliards en 2013. Pour Moody’s, "les régions ont des chances limitées d’inverser la trajectoire à la baisse de leur équilibre d’exploitation, contrairement aux départements et aux municipalités" car "elles ont beaucoup moins de pouvoir de taxation". "Dans le contexte actuel, la capacité limitée des régions à générer des revenus supplémentaires va probablement continuer à contraindre tout effort de consolidation entrepris après cette année, élevant encore le niveau de la dette" indique-t-elle encore.