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Le Conseil européen a adopté, jeudi 19 mars 2015, ses conclusions sur l’Union européenne de l’énergie. Celles-ci mettent en avant l’aspect de sécurité d’approvisionnement en énergie au détriment de l’efficacité énergétique, portée par plusieurs pays d’Europe de l’ouest comme la France ainsi que la Commission européenne. Les bureaux européens des associations environnementales telles que les Amis de la Terre et Greenpeace dénoncent des objectifs contradictoires de politique climatique et de sécurité d’approvisionnement, qui ne vont pas contribuer à la modification du mix énergétique des États membres ni mettre fin aux énergies fossiles.
Le projet de conclusions du Conseil européen, qui se tiendra jeudi 19 et vendredi 20 mars 2015 à Bruxelles, laisse entrevoir une Union énergétique tournée vers la sécurité d’approvisionnement et essentiellement vers la diversification des sources d’importation en gaz. Dans le document daté du 16 mars qu’AEF a pu consulter, les chefs d’État et de gouvernement appellent à neuf actions et en premier lieu à "l’accélération des projets d’infrastructures d’électricité et de gaz pour assurer la sécurité énergétique", reléguant les mesures d’efficacité énergétique et les objectifs de politique climatique au second plan. La France, qui présidera la COP 21 à la fin de l'année, défend de son côté la réaffirmation de ces objectifs.
Les 28 ministres européens de l'Énergie ont apporté leur soutien au projet d’Union européenne de l’énergie, présenté une semaine plus tôt par la Commission (lire sur AEF), lors d’un Conseil de l’Union européenne dédié, jeudi 5 mars 2015 à Bruxelles. Les premiers désaccords ont aussi été mis au jour. Les pays d’Europe centrale ont mis l’accent sur la sécurité de l’approvisionnement de cette Union, dépendant de la seule Russie pour leur fourniture de gaz. Ceux d’Europe occidentale ont surtout parlé efficacité énergétique. L’Allemagne a souhaité que l’Union européenne ne subventionne plus la technologie "bien installée" qu’est le nucléaire, quand la France a surtout parlé de la COP 21, pourtant au menu du Conseil Environnement du lendemain.
"Flou artistique" ou manquant d’ambition… Les eurodéputés et les ONG se montrent critiques envers la Commission européenne, après la présentation, mercredi 25 février 2015, de sa vision de l’Union européenne de l’énergie (lire sur AEF) et de sa contribution à l’accord de Paris sur le climat (lire sur AEF). Le Réseau action climat appelle les ministres de l’Environnement à "redresser la barre" lors de leur réunion en Conseil, le 6 mars prochain.