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La décote touche majoritairement les femmes (7 à 8 %), dont la pension moyenne à taux minoré stagne alors que celle des hommes s’améliore. C’est en substance ce que fait ressortir le premier bilan de la réforme sur les départs en retraite à taux réduit, réalisé par la Cnav et présenté dans l'étude Cadr'@ge n°28 paru le 19 mars 2015. En 2013, 6 % à 7 % des générations 1944 à 1948 sont concernées par la décote. Avec l’amélioration des carrières féminines, les départs à taux plein sont devenus relativement plus fréquents, en progression en moyenne de deux points par génération. La proportion des carrières polypensionnés féminines dans les départs à taux réduit passe de 48 % à 44 % entre les générations 1944 et 1946, puis se stabilise pour les femmes nées entre 1947 et 1948. La part des polypensionnées dans les départs à taux plein reste stable (environ 43 %).
Plus de la moitié des fonctionnaires (55 %) récemment partis à la retraite déclarent l’avoir fait à l’âge qu’ils souhaitaient d’après l’exploitation des résultats de l’enquête sur les motivations de départ à la retraite des fonctionnaires menée en 2014 auprès des agents partis à la retraite en 2012-2013. Cette enquête fait l’objet d’une étude que vient de publier la Direction des retraites et de la solidarité de la CDC
En 2012, les pensions de droit direct des femmes étaient inférieures de 40 % à celle des hommes avec 967 euros brut par mois en moyenne, contre 1 617 euros pour leurs collègues masculins, selon une étude de la Drees publiée ce jeudi 22 janvier 2015. Toutefois, en prenant en compte les droits indirects (réversion) ou le minimum vieillesse, les écarts de pension sont significativement réduits. Au final, les femmes perçoivent une pension inférieure de 26 % à celle des hommes. En 2012, 15,3 millions de personnes vivant en France ou à l’étranger perçoivent une pension de retraite de droit direct dont le montant moyen s’établit à 1 282 euros. Ce montant a progressé de 2,4 % en quatre ans (en euros constants) et le nombre de retraités a également augmenté de près d’un million sur la même période.
La décote est en dispositif ancien, étendu à la fonction publique et revu à la baisse pour l'assurance vieillesse, par la réforme de 2003. La surcote a été introduite en France par cette même loi du 21 août 2003. Enfin, le cumul emploi retraite est désormais encouragé selon des modalités qui ont été revisitées en 2006 par le « plan national d'action concerté pour l'emploi des seniors » de Gérard Larcher pour le rendre, comme pour la surcote, plus attractif. Tous ces mécanismes ont été mis en place avec pour finalité de relever le taux d'activité des seniors qui était au début des années 2000 en France l'un des plus bas d'Europe (37,8 %). Cela dit, comment concilier ces incitations au maintien en activité avec la liberté de choix de départ à la retraite ? Comment faire en sorte que la prolongation d'activité ne crée pas des droits alourdissant la charge des régimes, autrement dit comment assurer la neutralité actuarielle préconisée par ailleurs ? Bref, comment résoudre le « conflit d'intérêt » entre stratégie de retraite et politique de l'emploi ? C'est à ces questions difficiles que s'efforce de répondre le COR ce mercredi 26 janvier 2011 à travers des documents de travail faisant le point sur la situation française, mais aussi sur celle de nos principaux partenaires.