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Après des années de controverse, la loi qui instaure des quotas obligatoires de femmes dans les conseils de surveillance des grandes entreprises allemandes publiques et privées a été adoptée par le Bundestag vendredi 6 mars à une très large majorité, indique le site spécialisé Planet Labor. Seules 108 entreprises sur 3 600 seront cependant soumises au quota d’au moins 30 % des sièges. Si le quota n’est pas atteint, les sièges attribués aux femmes resteront inoccupés. Après ce vote qualifié d’historique, la ministre de la Famille, des Personnes âgées et des Femmes, Manuela Schwesig, prévoit sous peu une autre loi sur la transparence des salaires dans les entreprises. Ceci afin de réduire le différentiel salarial hommes/femmes qui est d’environ 22 % en défaveur des femmes. En cela, l’Allemagne s’inspire de l’Autriche où une telle loi existe depuis 2011. Les résultats y sont mitigés.
Le nombre d’administratrices à coopter pour atteindre les 20 % dans les 418 sociétés étudiées par Gouvernance & Structures, dans son enquête sur "la place des administratrices dans les sociétés françaises cotées sur Euronext Paris" publiée jeudi 15 janvier 2015, est estimé à 80. Ce chiffre passe à 516 avant 2017 pour atteindre les 40 %, comme le prévoit la loi Coppé-Zimmermann du 27 janvier 2011 (lire sur AEF). L’étude est réalisée depuis 2008 à partir des rapports annuels, des comptes rendus d’Assemblée générale ou d’éléments disponibles sur internet. La loi du 4 août 2014 sur l’égalité entre les hommes et les femmes a abaissé le seuil à 250 et fixé un objectif à l’horizon 2020 pour celles-ci. "Le suivi sera plus difficile car souvent l’information n’est pas accessible sur internet", souligne Guy Le Péchon, gérant de Gouvernance & Structures.
En matière de mixité dans les conseils d’administration et conseils de surveillance, "des progrès certains ont été réalisés" depuis la mise en œuvre de la loi "Copé-Zimmermann" (lire sur AEF). "Mais, comme on le dit en termes diplomatiques, il reste des marges de progrès", observe Danielle Bousquet, présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, à l’occasion d’une table ronde organisée par l’Afeca (Association des femmes diplômées d’expertise comptable administrateurs), mardi 18 mars 2014. Danielle Bousquet regrette notamment "le faible effet d’entraînement de la loi dans les autres instances décisionnelles": si la part des femmes dépasse 20 % parmi les administrateurs des entreprises du CAC 40, elle plafonne à 8 % dans les comités exécutifs.
L'écart de rémunération entre les femmes et les hommes varie selon les pays européens. S'il est inférieur à 10 % en Italie, au Luxembourg, à Malte, en Pologne, en Roumanie et en Slovénie, il dépasse les 20 % en Allemagne, en Autriche, en Estonie, en Hongrie, en République tchèque et en Slovaquie. En France, le chiffre atteint 14,8 %. C'est ce qu'affirme la Commission européenne, qui, à l'occasion de la journée européenne de l'égalité salariale, vendredi 28 février 2014, publie une brochure intitulée « Éliminer l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes ». Le document fait le point sur les écarts existants en Europe, en définit les probables causes, et explique les bénéfices de la suppression des écarts de rémunération.