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La Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Land allemand le plus peuplé et doté du plus fort poids économique, émet mercredi 4 mars 2015 des obligations vertes pour un montant de 750 millions d’euros. Ces obligations serviront à financer une sélection de projets à vocation sociale ou environnementale compris dans le budget 2014, qui court jusqu’à fin mars 2015. Le Land a demandé à l’agence d’évaluation Oekom une seconde opinion, afin de vérifier la qualité des obligations. Pour Tanguy Claquin, responsable des green bonds chez Crédit Agricole CIB, qui a arrangé la transaction, cette initiative est susceptible d’intéresser d’autres collectivités publiques. "L’Île-de-France et d’autres collectivités en France ou en Suède s’étaient déjà lancées dans l’émission d’obligations vertes, mais l’engagement d’un émetteur allemand de cette taille est en mesure d’entraîner le marché", se félicite-t-il.
L’agence d’évaluation extrafinancière Oekom a lancé fin janvier 2015 un service de notation des obligations vertes, indique à AEF Julia Haake, directrice de son bureau en France. Destiné aux investisseurs qui veulent investir dans des obligations vertes ou durables, un "instrument de financement très en vogue actuellement" avec un marché de 32 milliards d’euros en 2014, ce service "se base sur la notation d’entreprises par Oekom pour savoir si oui ou non la qualité de ces obligations est assez bonne d’un point de vue de développement durable", explique-t-elle. L’agence note déjà les entreprises (plus de 3 500 dans le monde) et les États (57, couvrant 95 % des obligations d’État émises), et vise avec ce "nouveau rating" à "compléter la recherche pour les investisseurs responsables".
Hervé Guez, en charge de la recherche investissement responsable chez Mirova, revient sur la croissance rapide du marché des green bonds, lors d’une conférence organisée vendredi 19 septembre 2014 par l’Irse. Tout en attirant l’attention sur le risque de greenwashing lié à ce nouvel outil financier en plein essor, il se montre convaincu de son potentiel pour "verdir" l’économie. Pour lui, les obligations vertes peuvent même constituer une alternative aux prix du carbone afin d’inciter les entreprises à investir dans des projets vertueux. Delphine Bailly, chargée du reporting extrafinancier chez EDF, évoque pour sa part le retour d’expérience du groupe d’électricité sur son émission de green bonds en novembre 2013. L’entreprise y a trouvé de nouveaux prêteurs, et un outil de communication sur ses projets éoliens et solaires.
La Banque mondiale émet des obligations vertes d’une maturité de dix ans pour un montant de 50 millions d’euros, dont la rémunération sera liée à la performance d’un indice de 30 entreprises sélectionnées selon des critères RSE, annonce BNP Paribas jeudi 18 septembre 2014. La banque d’investissement a conçu le titre financier en collaboration avec la Banque mondiale, indique à AEF son directeur de "produits structurés actions" Renaud Meary. La totalité des 50 millions émis a été souscrite par BNP Paribas Cardif, l’activité assurance du groupe BNP Paribas. Cette initiative s’inscrit dans un programme plus large d’émissions d’obligations vertes de la Banque mondiale.
"S’appuyant sur son expérience et son engagement climat", l’AFD (Agence française de développement) émet ses premiers "climate bonds" pour un montant d’un milliard d’euros, annonce-t-elle jeudi 11 septembre 2014. Ces obligations climat, d’une maturité de dix ans, représentent "un outil de financement innovant et incitatif adapté au soutien de projets de développement œuvrant activement contre le dérèglement climatique". 49 ordres sont déjà alloués : 27 % sont des investisseurs français, 73 % sont internationaux. La méthodologie définie par l’AFD a été étudiée par Vigeo, et est en accord avec les Green Bond principles.
La prise en compte par le secteur de l’investissement des nouveaux modèles de la transition écologique a fait l’objet d’une table ronde, lors du campus annuel du C3D (Collège des directeurs développement durable) mardi 1er juillet 2014. L’association, qui regroupe une centaine de directeurs développement durable, a fait le choix de ce sujet de débat car "dans son rôle de poil à gratter, le directeur développement durable d’une entreprise doit se familiariser avec les questions et les directions financières", estime sa présidente Hélène Valade. Le degré d’exigence et de crédibilité des green bonds, ainsi que la nature des pratiques d’ISR les plus efficaces ont fait l’objet d’échanges nourris entre les représentants des sociétés Robeco et Mirova, mais aussi de CDC Climat, et Vigeo.