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"Donner une définition précise et concrète au sexisme au travail et au sexisme ordinaire, dévoiler le sexisme en menant par exemple tous les deux ans un sondage national sur le ressenti du sexisme en entreprise, ou encore codifier la disposition de la loi du 27 mai 2008 relative à l’agissement en raison de sexe." Telles sont quelques-unes des recommandations formulées par le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, dans un rapport sur le "sexisme dans le monde du travail", remis par Brigitte Grésy, sa secrétaire générale, à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, et à la secrétaire d’État en charge des Droits des femmes, Pascale Boistard, vendredi 6 mars 2015.
Comment les femmes intègrent-elles les bastions masculins de l’entreprise, tels que les métiers techniques, l’ingénierie, ou l’encadrement ? s'interroge le Céreq dans un "Bref", publié le 14 novembre 2014. Selon les auteurs de l’étude intitulée "Femmes dans des 'métiers d’hommes' : entre contraintes et déni de légitimité", "pour une femme, exercer un métier traditionnellement masculin, c’est prendre le risque de se heurter à des résistances". Le Céreq montre qu’en dépit des accords d’entreprise sur l’égalité professionnelle, "les femmes rencontrent bel et bien des difficultés spécifiques", les techniciennes de terrain "se heurtent à l’absence a priori de légitimité des femmes dans le domaine technique", "les ingénieures, les responsables de projet ou les manageuses subissent de plein fouet l’exigence d’une forte disponibilité et les difficultés d’articulation avec la vie familiale".
Le Conseil supérieur de l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes a remis à la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, un avis sur le sexisme en entreprise, mardi 4 mars 2014. Le document, « signé à l'unanimité », fait suite à une consultation réalisée par LH2 sur les relations de travail entre les femmes et les hommes en entreprise auprès de neuf grandes entreprises, qui révèle notamment que 80 % des salariées considèrent que, dans le monde du travail, les femmes sont régulièrement confrontées à des attitudes ou des décisions sexistes (1). Sur la base de cette enquête, les membres du Conseil formulent 17 préconisations. L'une d'elles aborde le besoin « d'identifier, au sein de l'entreprise, des circuits de recours contre le sexisme », au vu notamment de « l'insuffisante saisine des supérieurs hiérarchiques et des partenaires sociaux dont témoigne l'enquête ».