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La ministre de l’Écologie Ségolène Royal et le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll "saluent la délibération du conseil général du Tarn sur le devenir du projet de barrage de Sivens", vendredi 6 mars 2015, après que celui-ci, dans la matinée, a décidé de retenir la première des deux options proposées par les services du ministère de l’Écologie en janvier (lire sur AEF). Cette décision, "tout en respectant l’ensemble des critères de protection environnementale, sécurisera les apports en eau nécessaire pour des productions agricoles à forte valeur ajoutée et génératrices d’emploi local, le renforcement des circuits de proximité, et le maintien d’exploitations de taille familiale". La FNSEA, "dans un contexte tendu, salue le courage de l’assemblée départementale" tandis que FNE espère toujours convaincre le CG d’envisager "une solution n’impliquant pas la construction d’ouvrage".
Ségolène Royal a rendu publiques, vendredi 16 janvier 2015, les conclusions de la mission d’expertise mandatée le 4 novembre sur le barrage de Sivens, quelques jours après la mort du militant écologiste Rémi Fraisse. Le rapport revoit à la baisse le volume de stockage du projet, initialement estimé à 1,5 million de m3, en le jugeant "excessif au regard des besoins de stockage" et l’établit à 750 000 m3. Ses deux auteurs formulent également deux solutions techniques : un réservoir "situé dans l’emprise initiale mais plus modeste, 300 mètres à l’amont, avec un bras de contournement permettant d’assurer la continuité du cours d’eau" ou alors "un ensemble de trois retenues latérales et collinaires". Cette deuxième option est présentée comme "la plus favorable au niveau environnemental mais au prix d’un coût d’investissement et de fonctionnement plus élevé".
Au nombre de 26, les infrastructures routières ou autoroutières arrivent en tête des 104 "projets destructeurs de nature" en France, cartographiés par FNE jeudi 18 décembre 2014, jour où devait se tenir la dernière réunion du groupe de travail mis en place par le ministère de l'Écologie pour trouver une solution au conflit lié au barrage de Sivens, et qui a été annulée mercredi par le ministère de l’Écologie "sans explication". Viennent ensuite les parcs d’activités (14), les industries (12), les activités de forage ou minières (11) ainsi que les barrages (10). La fédération environnementale ne recense que 54 projets "bénéfiques", c’est-à-dire bons pour l’environnement ou "pour lesquels la parole citoyenne semble entendue", en grande majorité (35) liés à la biodiversité.
La Commission européenne annonce, mercredi 26 novembre 2014, avoir envoyé une lettre de mise en demeure à la France dans le cadre du projet de barrage à Sivens (Tarn), situé sur le Tescou, un affluent de la rivière Tarn. Cette lettre se fonde sur une violation présumée de la directive cadre sur l’eau. "Sur la base des éléments disponibles, les autorités françaises auraient autorisé le projet, nonobstant la détérioration de l’état de la masse d’eau consommée qu’il serait susceptible d’entraîner", explique un porte-parole de la Commission européenne. La France dispose de deux mois pour répondre à la Commission européenne, faute de quoi, un avis motivé, deuxième étape de la procédure d’infraction, pourrait être envoyé.
Denez L’Hostis, président de FNE, accompagné par Florence Denier-Pasquier et Jean-Claude Bévillard tous deux vice-présidents de la fédération, ont été reçus par François Hollande, en présence de Ségolène Royal, vendredi 7 novembre 2014, pour évoquer le décès de Rémi Fraisse, membre bénévole de FNE de 21 ans tué alors qu’il manifestait sur le site du projet de retenue d’eau de Sivens (Tarn). "Nous avons demandé un choc de démocratie", explique à AEF Denez L’Hostis, Sivens étant "un excellent révélateur des dysfonctionnements de la démocratie française". "Si nous n’avons pas un message clair à la conférence environnementale, nous n’aurons plus aucune raison de croire en la capacité de ce gouvernement à réagir."
À l’instar de nombreux autres projets d’infrastructures, l’opposition que suscite la création de la retenue d’eau de Sivens (Tarn) interroge le modèle français de politique de décentralisation, d’aménagement du territoire et de démocratie participative, selon plusieurs personnalités consultées par AEF. Plus globalement, elle "achève de consommer le divorce entre écologistes et socialistes", estime Erwan Lecoeur, sociologue proche des premiers. La ministre de l’Écologie Ségolène Royal doit réunir l’ensemble des acteurs du dossier, mardi 4 novembre 2014 à 18 heures, pour tenter de résoudre la polémique née de la mort du botaniste bénévole de 21 ans, Rémi Fraisse.