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Mise en place du plan triennal de réduction des nuitées hôtelières, élaboration de diagnostics partagés à 360° et généralisation d’un SIAO unique dans chaque département, concentration de la garantie des loyers sur les jeunes et les plus précaires sont quelques-unes des actions de la feuille de route du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, présentée mardi 3 mars 2015 par le Premier ministre Manuel Valls. Pour la plupart, les mesures du volet logement-hébergement reprennent des annonces déjà formulées par le gouvernement. À noter, Étienne Pinte, président du CNLE, qui a tiré un premier bilan du plan, relève que le logement très social, "reste très en retard par rapport aux besoins", notamment à cause "d’une diminution des aides à la pierre" et de la " frilosité des élus locaux".
La ministre du Logement a présenté, mardi 3 février 2015, à l’occasion de la présentation du 20e rapport sur le mal-logement de la Fondation Abbé Pierre, le plan triennal de réduction des nuitées hôtelières annoncé il y a plusieurs semaines : d’ici 2017, 13 000 places en dispositifs alternatifs à l’hébergement d’urgence - soit 9 000 places en intermédiation locative, 1 500 en logement adapté (maisons relais ou pensions de famille) et 2 500 en centres ou appartements adaptés aux familles - seront ainsi créées. Le gouvernement entend aussi proposer des hébergements alternatifs aux 6 000 demandeurs d’asile actuellement logés à l’hôtel. Au total, ce plan est doté de 105 millions d’euros par redéploiement des crédits affectés initialement à l’hébergement en hôtel.
Le gouvernement souhaite bénéficier d’une meilleure "visibilité sur l’état d’avancement des actions déployées à différentes échelles territoriales et […] valoriser les innovations locales" engagées dans le cadre du plan national pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale. C’est pourquoi une circulaire, émanant de la ministre des Affaires sociales et de la Santé et de la secrétaire d’État chargée de la lutte contre les exclusions à l’attention des préfets, publiée le 21 août 2014 sur le site dédié, pose les axes de construction de la gouvernance et du suivi du plan au niveau local. "Il s'agira [...] de consolider la dynamique partenariale qui a été initiée afin de répondre encore plus précisément aux besoins des publics, tout en renforçant l'efficacité du plan en confortant son ancrage territorial."
Le plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale adopté lundi 21 janvier 2013 lors du Comité interministériel de lutte contre les exclusions s'organise autour de trois axes : réduire les inégalités et prévenir les ruptures, venir en aide et accompagner vers l'insertion, coordonner l'action sociale et valoriser ses acteurs. Issu d'un travail de concertation avec les acteurs des politiques de solidarité, le plan rappelle qu' « après un recul de 1,3 point entre 1997 et 2002, la part des personnes en situation de pauvreté est repartie à la hausse ensuite, et en particulier depuis 2006, pour atteindre 14,1 % en 2010, soit une progression de 1,2 point en huit ans ». Pour enrayer cette hausse, le plan « pluriannuel complet, réaliste et ambitieux », selon les termes du Premier ministre, propose 62 mesures dont le montant est estimé à 2,5 milliards d'euros à l'horizon 2017. Les orientations - notamment « un investissement massif dans l'hébergement et l'accès au logement » - annoncées par le Premier ministre en clôture de la conférence de décembre dernier sont ainsi confirmées (AEF Habitat et Urbanisme n°200189) et les modalités de leur mise en œuvre précisées.