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"Le rôle des forces de l’ordre doit être de faire respecter la loi pour tout le monde et ce n’est malheureusement pas ce que l’on constate actuellement autour de Sivens", affirme Bernard Cottaz-Cordier, porte-parole de l’ADECR (Association départementale des élus communistes et républicains), lors de son audition par la commission d’enquête sur le maintien de l’ordre de l’Assemblée nationale, mercredi 25 février 2015. "Ce qui pose problème, c’est le comportement des forces de l’ordre dont la neutralité, qui devrait être la règle, ne nous semble pas respectée", souligne-t-il, pointant une "différence de traitement" vis-à-vis des opposants et des partisans du barrage. Le maire de Saint-Amancet (Tarn), Patrick Rossignol, pointe pour sa part la "responsabilité des élus".
"Il y a eu un changement de doctrine d’emploi des forces pour le maintien de l’ordre" rendu visible par "la tragédie de Sivens", indique Cédric Moreau de Bellaing, maître de conférences à l’ENS, lors de son audition par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le maintien de l’ordre, jeudi 22 janvier 2015. "L’intensité de l’engagement des forces de maintien de l’ordre serait désormais justifiée par l’intensité de la violence des protestataires", alors que "ce principe technique est radicalement opposé aux doctrines qui ont sous-tendu l’école française du maintien de l’ordre", souligne-t-il. Il estime que "le niveau de violence aujourd’hui engagé dans les mouvements de protestation collective est globalement moins élevé" que par le passé et s’interroge sur l’intervention de "forces supplétives mal formées au maintien de l’ordre" dans les manifestations.