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Quelles sont les bonnes pratiques au Québec, qui peuvent être déclinées à l’université de Bourgogne ? C’est la question que se sont posée les participants à la semaine de la pédagogie organisée par le CIPE du 2 au 6 février 2015. Parmi les projets que l’UB souhaite développer figure ainsi la création d’un comité de valorisation de l’enseignement qui, comme à l’université de Laval (Québec), "nous permettrait d’avoir des relais dans les UFR", déclare Stéphanie Grayot-Dirx, vice-présidente en charge de la réussite en licence à l’UB. Elle annonce qu’elle portera également auprès de la présidence le projet d’un DIU pédagogie universitaire qui serait créé en collaboration avec l’université de Laval. En 2015, l’UB a déjà mis en place un prix d’excellence en enseignement, qui sera remis pour la première fois en avril. Ce type de prix existe à Laval depuis 1996.
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"Il faut faire évoluer dispositifs et pratiques" en matière de pédagogie, déclare Claude Bertrand (Mipes, Mission de la pédagogie pour l’enseignement supérieur) à la Dgesip, auteur en mars 2014 d’un rapport "Soutenir la transformation pédagogique de l’enseignement supérieur" (lire sur AEF). L’enseignement supérieur a besoin "de repenser les modes d’enseigner, déclare-t-il lors d’une journée sur la pédagogie inversée, organisée par Promosciences
« Lorsque les objectifs pédagogiques sont clarifiés » se pose alors seulement « la question des stratégies pour y arriver », dit Jacques Lanarès, neuropsychologue et vice-recteur de l'université de Lausanne (Suisse), lors d'une conférence organisée pour la première journée scientifique de la section France de l'AIPU (Association internationale de pédagogie universitaire), le 14 février 2014 à Dijon. « Ce que je dis paraît niais mais on s'aperçoit que la cohérence n'est pas absolue » dans les enseignements tels qu'ils sont dispensés », ajoute-t-il. Jacques Lanarès ouvre ainsi les débats qui, par ailleurs, ont permis d'initier le travail que l'association se propose de conduire : recenser les pratiques pédagogiques dans l'enseignement supérieur.
Il y a « un frémissement sur les questions de pédagogie » en France, estime Laurent Cosnefroy, professeur en sciences de l'éducation à l'Institut français de l'éducation à l'ENS Lyon, lors d'un colloque dont il est à l'initiative avec Denis Bédard, professeur à la faculté d'éducation de l'université de Sherbrooke (Québec, Canada), consacré à « la professionnalisation des enseignants du supérieur et au contexte institutionnel », le 7 juin 2012. Ce colloque, organisé dans le cadre du 17e congrès de l'AMSE (Association mondiale des sciences de l'éducation) du 3 au 8 juin à Reims, a permis d'exposer différents dispositifs de formation pour les enseignants du supérieur dans plusieurs pays francophones comme la Suisse, la Belgique et Québec (Canada) et de présenter des études partielles menées par des universitaires s'intéressant à la pédagogie pour évaluer l'impact de ces formations sur les pratiques professionnelles des enseignants du supérieur et leurs étudiants.
« Une décharge de 12h, la première année d'exercice, dédiée à la formation » : c'est ce que met en place, pour la première année en 2010-2011, l'UB (université de Bourgogne) pour les jeunes maîtres de conférence. L'initiative, validée en conseil d'administration, répond à une préconisation du Cipe (Centre d'innovation pédagogique et d'évaluation de l'UB). Parmi les 31 MCF nommés en 2010, 16 ont choisi de suivre une formation au Cipe. Le Centre fait partie du réseau des Sup (structures universitaires de pédagogie) (AEF n°245363) (1). Il est également membre de l'AIPU (Association internationale de pédagogie universitaire) et Reries (Réseau européen de recherche et d'innovation dans l'enseignement supérieur).