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"Il n'a jamais été question de supprimer les notes", déclare Najat Vallaud-Belkacem à la presse lors de la remise des recommandations du jury de la Conférence sur l’évaluation vendredi 13 février 2015. "La démarche est d’aller vers une évaluation positive, de dépasser un système évaluatif qui peut accentuer le déterminisme social ou décourager ceux qui ne demandent qu’à mieux faire." L’une des 7 recommandations du jury (27 voix pour et 4 contre) "consiste à généraliser l’abandon de la notation chiffrée" jusqu’à la classe de 6e comprise (lire sur AEF). "On ne réclame pas que notre rapport soit transformé en décrets d’application", commente le président du jury Étienne Klein. La ministre annoncera en avril "les fondements d’une nouvelle politique d’évaluation". Pour le SE-Unsa, "c’est la frilosité qui l’a emporté : à peine sorti, ce rapport est déjà enterré."
Les recommandations du jury de la Conférence nationale sur l’évaluation "ne doivent pas mettre en cause le travail des enseignants" mais "seront destinées à leur donner des outils supplémentaires", indique le président du jury Étienne Klein le 12 décembre 2014. Interrogé par AEF, il indique que "le rapport du CSP sur l’évaluation du socle commun n’est pas la base de travail du jury et [que] ce n’est pas son souci de se positionner par rapport à lui". "Nous nous réunissons demain [samedi 13 décembre] pour établir nos 4 ou 5 recommandations. On verra bien si elles recoupent celles du CSP." Pour Michel Quéré, président de la Conférence nationale sur l’évaluation, "nous sommes à l’aube d’une réflexion profonde sur la cohérence entre la dimension formative de l’évaluation et sa dimension sommative".
"Quel que soit le système d'évaluation que nous adoptions, n’importe qui pourra toujours trouver une bijection qui transformera ce système en une note", estime Étienne Klein, président du jury de la Conférence nationale sur l’évaluation, lors des Journées de l’évaluation le 11 décembre 2014. Ainsi en va-t-il des "A--" et des "B++" par exemple. Aussi, "il faudrait insérer ce que nous apprennent les sciences du comportement pour voir comment améliorer le système", ajoute-t-il. "On ferait un grand pas en avant si le système éducatif pouvait évaluer d’autres compétences que l’on retrouve dans l’entreprise comme la créativité, la conduite de projets, l’esprit d’ouverture", déclare Pierre Ferracci, président du CNEE et chef d'entreprise. Car "sortir du cadre, ce n’est pas toujours être hors-sujet" et le système éducatif "le sous-estime".
« Des notes, il en faut », déclare François Hollande, président de la République, lors d'une visite à l'école des Trois cahiers à Dieudonné (Oise), jeudi 7 juin 2012 (AEF n°213290). Il est interrogé au sujet des récentes déclarations de Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, annonçant une « évolution de la notation » (AEF n°213493). « Il y a toujours besoin d'une évaluation. Est-ce qu'elle doit être faite dans les même configurations que par le passé ? Cela fait partie des concertations qui seront engagées », indique le président de la République. « Les élèves ont besoin de savoir, et notamment les parents, où ils en sont, comment ils se situent. »