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La présence de portables en détention "est un véritable fléau", affirme la directrice de l’administration pénitentiaire, Isabelle Gorce, devant les députés de la commission d’enquête sur la surveillance des filières djihadistes, lundi 9 février 2015. Elle souligne que "27 524 téléphones ou composants de téléphones ont été saisis en 2014" dans les prisons, "contre 10 990 en 2010". Isabelle Gorce précise que l’administration pénitentiaire "est en train de tester avec Thales une nouvelle génération de brouilleurs plus adaptée. Un bilan de ces tests sera effectué la semaine prochaine". La directrice détaille en outre les évolutions du renseignement pénitentiaire et constate "une massification des comportements liés au fondamentalisme musulman en détention", même si "l’administration pénitentiaire n’est pas capable aujourd’hui de quantifier ce phénomène de radicalisation en prison".
"La prison est loin d’être le foyer de l’islam radical en France : il semble au contraire que la prison soit un lieu de passage, de transit de ce phénomène développé hors de ses murs", affirme le sénateur UMP du Nord, Jean-René Lecerf, dans son rapport pour avis sur les crédits du programme "administration pénitentiaire" au sein de la mission "justice" du PLF 2015. "Parmi les 137 radicalisés musulmans suivis par le renseignement pénitentiaire, seuls 22 détenus ont été incarcérés auparavant. Ce constat semble exclure la prison comme foyer unique et massif de la radicalisation islamique", indique le sénateur dans ce rapport, adopté par la commission des Lois du Sénat mercredi 26 novembre 2014. Il pointe en outre la "dégradation des conditions de détention", mais se dit "défavorable à l’application du numerus clausus" dans les maisons d’arrêt.
"La plupart" des propositions faites par le député UMP de l'Yonne Guillaume Larrivé sur la radicalisation en prison "sont déjà mises en œuvre et produisent déjà leurs effets", affirme la garde des Sceaux, Christiane Taubira, lors de son audition sur les crédits de la mission "justice" du PLF 2015, à l’Assemblée nationale, jeudi 23 octobre 2014 (lire sur AEF). Elle rappelle que "le renseignement pénitentiaire a été renforcé en 2012 et à nouveau en 2013 dans le cadre du plan de sécurisation décidé en juin 2013" (lire sur AEF). Elle indique en outre qu’un "directeur pénitentiaire va participer à l’Uclat".
"Le parcours de Mehdi Nemmouche conduit une nouvelle fois à s’interroger sur la place de la prison dans un processus de radicalisation", indique sur son blog le président de la commission des Lois de l’Assemblée nationale, Jean-Jacques Urvoas, lundi 2 juin 2014. Le député PS du Finistère revient sur l’arrestation à Marseille du tueur présumé de quatre personnes au musée juif de Bruxelles, vendredi 30 mai 2014. Dans une interview sur Europe 1, lundi 2 juin, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve pointe pour sa part la problématique de "la diffusion d’une pensée radicale" en prison. Il précise qu’il travaillera sur ce point "en liaison avec Christiane Taubira". La ministre de l’Intérieur belge, Joëlle Milquet, souhaite quant à elle "plus que jamais faire de la lutte contre le radicalisme et le terrorisme une priorité politique et budgétaire, nationale et européenne".