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"Plutôt que de lutter contre la délinquance, essayons de tout faire pour qu’il n’y en ait pas !" C’est ce qu’indique Stéphane Beaudet, maire UMP de Courcouronnes (Essonne), dans une interview accordée à AEF. Élu président de l’Amif (Association des maires d’Île-de-France) en octobre 2014, il a récemment été reçu, avec d’autres élus, par François Hollande afin d’aborder la question des banlieues et les problématiques de sécurité. "En France, on a tendance à appeler 'prévention de la délinquance' la gestion de la délinquance, explique-t-il. Les dispositifs prévus à cet effet ciblent les primo-délinquants. Ce n’est donc plus de la prévention puisqu’ils sont déjà passés à l’acte." Stéphane Beaudet affirme que pour lutter contre l’insécurité, il est nécessaire de mettre l’accent sur l’éducation des jeunes. "L’éducation, c’est un vecteur d’enracinement et d’intégration."
"Les élus ont assez souvent une grande méconnaissance du fonctionnement des autres institutions" représentées dans les instances locales de partenariat, tels que les conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance. C’est ce qu’affirme Roger Vicot, maire PS de Lomme (Nord) et président du Forum français pour la sécurité urbaine, lundi 2 février 2015. Il s’exprimait lors d'un colloque organisé à Paris par le ministère de la Justice à l’occasion du 70e anniversaire de l’ordonnance relative à l’enfance délinquante (lire sur AEF). Il souligne notamment que les élus locaux "sont très mal informés sur le fonctionnement de la justice". Pour le commissaire de police Alexis Durand, "la connaissance du mineur dans son territoire" est "une force pour la police" qui passe notamment par "l’échange avec les autres acteurs".
"Nous allons relancer la plateforme de prévention et de lutte contre la radicalisation" à la suite des récents attentats en région parisienne, annonce Anne Hidalgo à l’occasion de ses vœux à la presse, mercredi 21 janvier 2015. Ce dispositif, qui existe "depuis plusieurs mois", "met autour de la table la Préfecture de police, le parquet, l’éducation nationale et la ville de Paris", précise à AEF Sécurité Colombe Brossel, adjointe à la maire chargée de la sécurité et de la prévention. Les agents de la ville, par exemple ceux travaillant dans les collèges, seront également formés "pour être en mesure de détecter et repérer" les signaux faibles et être "force d’accompagnement de cette cellule", ajoute-t-elle. La maire de Paris annonce également la création d’une "plateforme de repérage de discrimination, d’actes racistes et antisémites".
Le FIPD est doté, en 2015, de 52,9 millions d’euros, signale une circulaire du SG-CIPD, publiée mercredi 31 décembre 2014 et adressée aux préfets. Ce montant s’élevait à 54,6 millions d’euros en 2014, soit 1,7 million de plus. Cette année, 34 millions d’euros sont consacrés aux actions de prévention "s’inscrivant principalement dans les programmes d’actions à l’intention des jeunes exposés à la délinquance et pour améliorer la prévention des violences intrafamiliales, des violences faites aux femmes et de l’aide aux victimes". En outre, 18 millions d’euros sont dédiés "principalement" au financement de la vidéosurveillance "dans le cadre du programme d’actions pour améliorer la tranquillité publique". Enfin, 1 million d’euros est destiné "à financer des actions nationales, y compris dans le champ de la prévention de la radicalisation".
"Sept années après sa mise en œuvre, certaines dispositions de la loi du 5 mars 2007 peinent à s’appliquer et mériteraient, sinon d’être abrogées, d’être au moins modifiées pour les rendre plus adaptables aux réalités du terrain", affirme la mission permanente d’évaluation de la politique de prévention de la délinquance