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"Si l’on se contente de croire que la radicalisation se fait en prison, toute une partie des réseaux de radicalisation vont nous échapper", affirme la garde des Sceaux, Christiane Taubira, lors de son audition par les députés de la commission d’enquête sur la surveillance des filières et des individus djihadistes, mardi 3 février 2015. Pour lutter plus efficacement contre le terrorisme, la ministre de la Justice demande notamment de "renforcer Eurojust" et estime nécessaire de "trouver la bonne mesure" dans la mise en œuvre d’un PNR (Passager Name Record) européen en faisant "attention aux libertés individuelles des citoyens ordinaires". Elle détaille en outre l’expérimentation d’un regroupement de détenus radicalisés menée à la maison d’arrêt de Fresnes, qui doit être étendue à d’autres sites.
"Un déploiement de ressources humaines et budgétaires supplémentaires […] centré, pour l’administration pénitentiaire, sur les seules questions du renseignement et de la radicalisation stricto-sensu, serait inefficient", affirme le Snepap-FSU, dans une motion adoptée par la commission administrative du syndicat et publiée jeudi 29 janvier 2015. Le SNDP appelle quant à lui, dans un communiqué daté du 22 janvier 2015, "à la prudence" quant au "regroupement de terroristes islamistes", comme cela est expérimenté à la maison d’arrêt de Fresnes. "Même s’il y a urgence à réformer la prison, cela ne doit pas se faire dans la précipitation et encore moins prendre pour exemple le centre pénitentiaire de Fresnes comme une solution miracle", indique l’Ufap-Unsa. Pour la CGT pénitentiaire, "une meilleure harmonisation des différents services publics de l’État devient urgente".
"Le rôle d’internet ne doit pas être surestimé dans le processus" de radicalisation des jeunes, explique Yann Bonnet, rapporteur au sein du Conseil national du numérique, mercredi 28 janvier 2015. Auditionné dans le cadre d’une table ronde par la commission d’enquête du Sénat sur l’organisation et les moyens de lutte contre les réseaux djihadistes en France, il explique que le processus de radicalisation a des "facteurs multiples" et est "extrêmement complexe". Il formule plusieurs propositions dont la mise en place d’un "observatoire permanent" qui évaluerait "les phénomènes de radicalisation sur internet et les méthodologies utilisées". De son côté, Catherine Chambon, sous-directrice de la lutte contre la cybercriminalité, constate "une montée progressive et lente du prosélytisme sur internet" depuis quelques années "par l’intermédiaire de sites dédiés".
"Il nous faut certainement recourir davantage à la période de sûreté pour les condamnés pour terrorisme afin qu’ils ne puissent pas bénéficier du même régime d’exécution des peines qu’un condamné pour des faits de droit commun", indique le procureur de la République de Paris, François Molins, lors de l’audience solennelle de rentrée du TGI de Paris, lundi 19 janvier 2015. "Le parquet de Paris est, depuis plusieurs mois, particulièrement vigilant et restrictif dans son appréciation des demandes d’aménagement de peines qui sont présentées au juge de l’application des peines", souligne-t-il. Il juge par ailleurs qu’il "subsiste encore quelques imperfections" dans la procédure pénale en matière de lutte contre le terrorisme "qui pourraient être corrigées car elles nuisent à l’efficacité de l’action de la justice".
Retrouvez en bref quelques informations récentes intéressant la protection sociale :