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Dans une lettre adressée aux commissaires au Commerce Cécilia Malmström et à l’Énergie et au climat Arias Canete jeudi 29 janvier 2015, qu’AEF s’est procurée, 29 ONG européennes (1) se disent "alarmées d’une proposition de la Commission concernant les crédits export pour le charbon", trop peu ambitieuse "en pleine année de la COP 21". Le 30 janvier, quatorze parlementaires européens de cinq groupes politiques différents (2) appellent à leur tour la Commission à "soutenir sur le sujet l’adoption d’un standard de performance d’émission de CO2 (dit EPS) similaire à celui déjà en place à la BEI". Selon les informations recueillies par AEF, le Conseil de l’UE se réunit ce lundi pour trouver une position commune. Celle-ci sera ensuite portée collectivement au niveau du groupe sur les crédits exports de l’OCDE qui se réunira du 2 au 6 mars prochain.
La demande mondiale de charbon devrait passer le cap des neuf milliards de tonnes par an en 2019. Dans son rapport annuel sur le marché du charbon à moyen terme paru lundi 15 décembre 2014, l’AIE relève que "la Chine restera le centre du monde du charbon", en dépit de ses efforts de décarbonation et de sa "soi-disante politique ABC" ("anything but coal", tout sauf du charbon), dans un contexte de baisse du prix de cette énergie fossile. À cet horizon, la consommation annuelle mondiale devrait croître de 2,1 % par an (772 millions de tonnes équivalent charbon), dont 471 Mtec rien que pour la Chine, 177 Mtec pour l’Inde et 79 Mtec pour les pays de l’Asean (Asie du sus-est). En baisse de 1,7 % par an aux États-Unis, elle devrait y atteindre 561 Mtec, et 314 Mtec dans l’Union européenne.
La BEI (Banque européenne d'investissement) annonce avoir adopté de nouvelles lignes directrices pour les prêts à l'énergie, « reflétant la politique européenne en matière d'énergie et de climat », à l'issue de son conseil d'administration du 23 juillet 2013. Ces lignes directrices avaient été publiées début juillet par la banque et avaient suscité de vives critiques de la part d'ONG qui les jugeaient « déjà dépassées » (AEF n°186363). La banque européenne, qui investit le plus au monde dans l'énergie, avec près de 70 milliards d'euros de prêts pendant les cinq dernières années, entend se concentrer sur « les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et les réseaux ». Elle n'exclut pas les projets de centrale à charbon mais les restreint en fixant un plafond de 550 grammes de CO2 par kilowattheure. La décision de la BEI s'inscrit dans les pas de la Banque mondiale, qui a décidé la semaine passée de restreindre ses financements aux centrales à charbon (AEF n°185178).