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Alors qu’il annonce le lancement d’un réseau d’une cinquantaine de cabinets de recrutement sur la France, sous l’enseigne Manpower Conseil Recrutement, Jean-François Denoy, directeur général de Manpower, livre son regard sur le marché du recrutement. Selon une étude de la Dares 36 % des CDI sont rompus avant leur premier anniversaire (lire sur AEF). Pour Jean-François Denoy, "ce chiffre montre à quel point il est difficile, pour une entreprise, de trouver les compétences avec le niveau de performance attendu". L’objectif fixé pour Manpower Conseil Recrutement : 60 cabinets fin 2015 pour 20 000 recrutements annuels. Dans son métier historique du travail temporaire, désormais placé sous l’enseigne Manpower Référence Intérim, Jean-François Denoy voit pour les jeunes "le meilleur moyen de se constituer une expérience et de mettre le pied à l’étrier, sur un marché de l’emploi difficile".
Manpower a décidé de traiter de la qualité de vie au travail de "manière très opérationnelle", indique à l’AEF Gérard Taponat, directeur des affaires sociales de l’entreprise de travail temporaire. Après un an d’expérimentation, son service utilise depuis quelques mois un outil baptisé "Care Center" qui récolte, regroupe et analyse les données liées aux risques professionnels et à la santé au travail des salariés et intérimaires sur tout le territoire français. Qu’il s’agisse d’informations remontées par les salariés eux-mêmes, de commentaires postés sur les réseaux sociaux ou sur des forums en ligne, l’outil les retrouve via un système de mots-clés et les croise, donnant plus de visibilité sur "les problématiques territoriales", et permettant de "répondre plus rapidement aux urgences", et "de les prévenir", indique Gérard Taponat. Un outil récemment récompensé par un trophée SIRH.
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En trois ans, l'activité hors travail temporaire de Manpower en France est passée de 20 à 200 millions d'euros de chiffre d'affaires, indique à l'AEF Alain Roumilhac, président de Manpower France, lors d'un entretien jeudi 30 janvier 2014, à l'occasion de la présentation des résultats 2013 du groupe. « Quand l'économie ne va pas bien, cela a un impact sur l'intérim. C'est entre autres pour cela que nous diversifions nos activités mais cela répond aussi à une vraie demande de nos clients », explique-t-il. L'agence d'intérim et Pôle emploi sont « complémentaires », selon lui : « nous avons de bien meilleures relations que Pôle emploi avec les entreprises et Pôle emploi a un vivier de candidats. Nous menons plusieurs actions communes » avec l'opérateur. Alain Roumilhac se dit également « prêt à démarrer » pour signer les premiers CDI intérimaires. « Notre objectif est d'en signer 300 à 400 d'ici fin 2014. »
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