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"Les embauches en emplois d'avenir vont très probablement chuter dans notre secteur en 2015 si le désengagement du FPSPP est confirmé", déclare à l’AEF Jean-Pierre Delfino, directeur général d’Unifaf, l’Opca du secteur sanitaire, social et médico-social à but non lucratif, à la mi-janvier 2015. Le projet d’annexe financière du FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnel), actuellement en négociation entre les partenaires sociaux et la DGEFP, prévoit en effet de supprimer l’appel à projets consacré à la formation des jeunes en emploi d’avenir dans le secteur privé et associatif. Le conseil d’administration d’Unifaf a déjà fixé des critères drastiques de financement de ces contrats aidés, afin d'"éviter de pénaliser les salariés du secteur" qui ont besoin de se former, explique Jean-Pierre Delfino.
Les Opca ont dépensé en 2013 en moyenne 73 % des sommes accordées par le FPSPP pour former les jeunes en emploi d’avenir, soit environ 22 millions d’euros sur les 30 millions prévus. Le taux engagé par les organismes paritaires varie de 12 % pour l’Opcaim (17 600 euros) à 182 % pour le Fafih (410 000 euros), d’après les informations recueillies par AEF. Près des deux tiers de la subvention du Fonds paritaire ont été utilisés par les deux organismes collecteurs interprofessionnels et par ceux qui représentent les employeurs associatifs. Pour 2014, seuls 20 millions d’euros sont prévus pour l’instant par le Fonds paritaire, ce qui fait craindre à plusieurs Opca une pénurie de financement en cours d’année. La DGEFP a toutefois accepté de verser 20 millions d’euros au titre du Fonds social européen pour compléter le financement du Fonds paritaire.
Allonger le délai dont disposent les employeurs pour élaborer le plan de formation des jeunes embauchés en CDI ou en CDD de trois ans en emploi d'avenir. C'est l'une des propositions formulées par le député socialiste Jean-Marc Germain (Hauts-de-Seine), dans le rapport de la mission parlementaire sur la mise en oeuvre des emplois d'avenir qu'il présidait, rendu public le 18 septembre. L'objectif de cet assouplissement est d'aider les employeurs à élaborer avec le jeune un « parcours cohérent ». Le député recommande aussi d'ouvrir aux jeunes recrutés par des collectivités locales l'accès à des formations qualifiantes. Enfin, revenant sur les inquiétudes de certains acteurs de voir les emplois d'avenir concurrencer l'apprentissage, la mission estime qu'il est trop tôt pour évaluer l'influence de ce dispositif sur le nombre de contrats signés.