En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Trois inspections générales (affaires sociales, éducation nationale, enseignement supérieur) devront rendre d’ici mai 2015 un rapport sur les bonnes pratiques professionnelles développées par des CFA en matière de lutte contre les ruptures de contrat d’apprentissage et de politique de sécurisation des parcours des jeunes. De plus, pour faciliter les embauches en apprentissage, François Rebsamen, ministre du Travail, et son homologue de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem, leur demandent de construire une "offre de services nationale" destinée aux employeurs d’apprentis. Deux mesures qui figuraient dans le programme de travail élaboré par le gouvernement à la suite des assises de l’apprentissage du 19 septembre 2014 (lire sur AEF).
30 % des employeurs d’apprentis franciliens ont déjà connu une rupture de contrat d’apprentissage, de même que 12 % des apprentis ou anciens apprentis, d’après une enquête menée par la CGPME Île-de-France au printemps 2014. Les ruptures sont beaucoup plus fréquentes dans l’hôtellerie, le commerce et les services à la personne. Interrogés sur les motifs de la fin précoce du contrat, les chefs d’entreprise de TPE ou de PME mettent en avant un problème de "posture professionnelle" du jeune (savoir-être, attitude proactive). Les jeunes insistent de leur côté sur la difficulté des entreprises à aller au devant de leurs besoins.
"Tout jeune en CFA doit être accueilli en entreprise et un objectif de 500 000 jeunes en apprentissage doit être atteint en 2017", rappelle la feuille de route sociale 2014-2015 publiée mercredi 9 juillet 2014, à l’issue de la troisième conférence sociale. Il s’agit d'"un engagement collectif de l’État, des régions, des partenaires sociaux et des autres acteurs concernés" qui se concrétisera par un "plan de relance de l’apprentissage" détaillé par le gouvernement. Le document apporte des précisions aux annonces faites par Manuel Valls et François Hollande, notamment sur les mesures financières à venir, et annonce une campagne de communication pour la rentrée, une concertation dans la fonction publique sur l’apprentissage ainsi que la mise en œuvre de parcours combinant statut scolaire et apprentissage dans les lycées et les CFA.
Quatre CFA du Nord-Pas-de-Calais vont renforcer l'accompagnement social de leurs apprentis dans l'espoir de réduire le taux de rupture de contrats : ils participent de mars à décembre 2014 à une expérimentation voulue par les pouvoirs publics. "La Direccte nous a accordé 220 000 euros pour financer l'intervention d'éducateurs spécialisés ou de travailleurs sociaux dans les CFA", indique à l'AEF Christophe Pilch, vice-président de région (PS) en charge de l'apprentissage. Ces professionnels suivront vingt apprentis au maximum. "Notre but est de dégager des bonnes pratiques pour modéliser une prise en charge de ces situations de décrochage", souligne Yvon Papeghin, responsable pédagogique du CFA de la chambre de métiers et de l'artisanat.
« Il est particulièrement important de s'intéresser à l'amont de la signature du contrat dans le cadre d'une sécurisation du parcours en alternance », à l'heure où les études sur le décrochage scolaire montrent à la fois le poids de l'orientation « subie » mais aussi l'importance des « moments charnières (6e, seconde) » comme cause de décrochage. C'est ce que souligne l'ANDML (Association nationale des directeurs de missions locales) dans une étude sur les enseignements des expérimentations sociales sur l'alternance menées par les missions locales datée d'avril 2013 (1). Un bilan du dispositif de tutorat externe mis en place en Côte-d'Or pour les apprentis est également annexé au document (AEF n°201291).