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L’Académie des sciences a rendu public, jeudi 22 janvier 2015, l’avis qu’elle a adopté le 6 janvier sur le projet de loi relatif à la transition énergétique. Elle y demande une plus grande attention à l’hydrogène pour le stockage de l’énergie et aux gaz de schiste, deux sujets absents du texte, de développer à "un rythme prudent" l’éolien et le photovoltaïque et de rendre plus lent le rythme de réduction de la part du nucléaire dans le mix électrique.
L'Académie des sciences propose de « lancer un effort de recherche » et de « préparer l'exploration » dans son « avis sur l'exploration et l'éventuelle exploitation des gaz de roche-mère », rendu public le 21 novembre 2013. Cet avis, préparé par le comité de prospective en énergie de l'Académie des sciences, analyse l'état des connaissances sur les risques principaux associés à l'extraction des gaz de roche-mère, notamment l'impact environnemental. Il estime que « l'étape d'exploration, si elle est menée selon des règles précises et contrôlées, n'a pas d'impact environnemental significatif » mais recommande néanmoins « une réglementation rigoureuse » et de communiquer « honnêtement » sur les avantages et inconvénients, avant toute exploration ou exploitation. L'Académie recommande également la création d'une Autorité scientifique indépendante pour « encadrer la recherche nécessaire sur les gaz de schiste ». En France, la loi de juillet 2011 interdit la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels.
L'Académie des sciences préconise aux pouvoirs publics, en matière de transition énergétique, de « ne pas prendre de décisions dictées essentiellement par des considérations politiques sans attendre les données scientifiques et techniques, qui auraient un impact très négatif sur l'équilibre fragile entre fossiles/renouvelables/nucléaire et sur le développement des filières technologiques », dans un rapport de son comité de prospective en énergie, présenté lundi 14 janvier 2013 (1). Elle cite « le cas de la politique récente incohérente dans le photovoltaïque » : « Il ne faudrait pas que ce soit celui du nucléaire de quatrième génération. » Le comité de prospective a été créé en juin 2010 et travaille depuis sur ce sujet, mais sa publication, deux mois après le lancement du débat national sur la transition énergétique qui doit se poursuivre tout au long du premier semestre 2013, « arrive à point nommé », considère Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuelle, qui rappelle toutefois la « complète indépendance » de l'institution scientifique vis-à-vis des pouvoirs publics.
« Les centrales nucléaires sont aujourd'hui le seul moyen de produire en base de l'électricité concentrée, permanente et sans émission de gaz à effet de serre. L'absence d'accident grave en France sur plus de 30 ans d'expérience, pour un parc de 58 réacteurs, soit 1 700 années-réacteurs cumulées, démontre l'intérêt de cette ressource énergétique. » C'est ce que conclut l'Académie des sciences dans un avis sur « le défi nucléaire » rendu public mercredi 18 janvier 2012, « intégrant les contributions » d'une vingtaine d'académiciens, dont celle de l'ancien ministre Claude Allègre. « Les leçons tirées de plusieurs accidents nucléaires majeurs, dont Fukushima, ont permis de reconsidérer les risques à prendre en compte afin d'être mieux préparés à affronter une situation de crise » sur « le plan technique et opérationnel », « sur les recherches nécessaires » et « sur le plan humain », constatent les scientifiques.