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En 2015, les échéances françaises se précisent en matière de sûreté nucléaire. "La surcharge [de travail] commence dès cette année, vu le nombre de dossiers dans le 'pipe'", souligne le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet, lors de ses vœux à la presse, mardi 20 janvier 2015. L’autorité devra rendre à la fin de l’année son avis générique sur l’autorisation de l’exploitation des réacteurs au-delà de 40 ans, avant de donner un avis par réacteur à partir de 2020, sachant que 26 réacteurs recevront leur quatrième visite décennale en commençant par ceux de Tricastin, dès 2019. Faute de budget en adéquation, l’ASN donnera "la priorité aux installations existantes", prévient Pierre-Franck Chevet.
La Cour des comptes établit quatre recommandations sur l'IRSN dans un rapport de juin 2014 publié mercredi 10 décembre 2014 sur les exercices 2007 à 2012 de l'institut. Elle préconise une amélioration de la gouvernance, une réforme des instances chargées de la politique de la recherche, un regroupement des sites, et un renforcement de la coopération avec l'ASN. "Plus de dix ans après sa constitution, l’IRSN a su asseoir avec autorité et crédibilité scientifique sa position d’expert de référence, appui essentiel de l’ASN pour garantir la sûreté nucléaire et la radioprotection en France. Le couple que forment l’ASN et l’IRSN nourrit des relations contrastées qui oscillent entre concurrence et coopération", note-t-elle.
Le projet de loi sur la transition énergétique est "une opportunité pour passer à une étape supérieure en matière de radioprotection", affirme Pierre-Franck Chevet, jeudi 11 septembre 2014. Le président de l'ASN était auditionné par la commission spéciale de l'Assemblée nationale créée pour l'examen du texte. Il plaide pour une hausse des effectifs des deux organismes publics en charge de la radioprotection, ainsi qu'un financement allant au-delà de celui émanant de l’État. Il répond également à des propositions d'amendement d'EDF, relayées au cours de l'audition par le député Philippe Plisson (PS, Gironde), rapporteur de ce volet. Auditionné concomitamment, Jacques Repussard plaide pour une inscription dans la loi des missions de l'IRSN, qu'il dirige, option pourtant écartée par la ministre de l’Écologie.
"L’ASN considère nécessaire d’obtenir à terme, avec pas annuel, une augmentation de 125 postes budgétaires et de 21 millions d’euros, comprenant le financement des CLI. L’IRSN considère nécessaire d’obtenir à terme une augmentation de 65 postes supplémentaires et de 15 millions d’euros", chiffrent les deux organismes dans une note commune du 15 avril 2014, rendue publique lundi 23 juin. Les moyens actuels de l’Autorité de sûreté nucléaire sont de 75 millions d’euros pour 480 agents, ceux de l’institut de radioprotection de 246 millions d’euros et 1 630 agents. Du fait que les "très fortes contraintes budgétaires qui pèsent sur l’État peuvent constituer un obstacle à l’obtention de ces moyens supplémentaires", les deux organismes proposent d’introduire une "contribution 'sûreté nucléaire' payée par les grands exploitants nucléaires".