En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Ségolène Royal a rendu publiques, vendredi 16 janvier 2015, les conclusions de la mission d’expertise mandatée le 4 novembre sur le barrage de Sivens, quelques jours après la mort du militant écologiste Rémi Fraisse. Le rapport revoit à la baisse le volume de stockage du projet, initialement estimé à 1,5 million de m3, en le jugeant "excessif au regard des besoins de stockage" et l’établit à 750 000 m3. Ses deux auteurs formulent également deux solutions techniques : un réservoir "situé dans l’emprise initiale mais plus modeste, 300 mètres à l’amont, avec un bras de contournement permettant d’assurer la continuité du cours d’eau" ou alors "un ensemble de trois retenues latérales et collinaires". Cette deuxième option est présentée comme "la plus favorable au niveau environnemental mais au prix d’un coût d’investissement et de fonctionnement plus élevé".
Au nombre de 26, les infrastructures routières ou autoroutières arrivent en tête des 104 "projets destructeurs de nature" en France, cartographiés par FNE jeudi 18 décembre 2014, jour où devait se tenir la dernière réunion du groupe de travail mis en place par le ministère de l'Écologie pour trouver une solution au conflit lié au barrage de Sivens, et qui a été annulée mercredi par le ministère de l’Écologie "sans explication". Viennent ensuite les parcs d’activités (14), les industries (12), les activités de forage ou minières (11) ainsi que les barrages (10). La fédération environnementale ne recense que 54 projets "bénéfiques", c’est-à-dire bons pour l’environnement ou "pour lesquels la parole citoyenne semble entendue", en grande majorité (35) liés à la biodiversité.
La Commission européenne annonce, mercredi 26 novembre 2014, avoir envoyé une lettre de mise en demeure à la France dans le cadre du projet de barrage à Sivens (Tarn), situé sur le Tescou, un affluent de la rivière Tarn. Cette lettre se fonde sur une violation présumée de la directive cadre sur l’eau. "Sur la base des éléments disponibles, les autorités françaises auraient autorisé le projet, nonobstant la détérioration de l’état de la masse d’eau consommée qu’il serait susceptible d’entraîner", explique un porte-parole de la Commission européenne. La France dispose de deux mois pour répondre à la Commission européenne, faute de quoi, un avis motivé, deuxième étape de la procédure d’infraction, pourrait être envoyé.
À l’instar de nombreux autres projets d’infrastructures, l’opposition que suscite la création de la retenue d’eau de Sivens (Tarn) interroge le modèle français de politique de décentralisation, d’aménagement du territoire et de démocratie participative, selon plusieurs personnalités consultées par AEF. Plus globalement, elle "achève de consommer le divorce entre écologistes et socialistes", estime Erwan Lecoeur, sociologue proche des premiers. La ministre de l’Écologie Ségolène Royal doit réunir l’ensemble des acteurs du dossier, mardi 4 novembre 2014 à 18 heures, pour tenter de résoudre la polémique née de la mort du botaniste bénévole de 21 ans, Rémi Fraisse.
Choix fait "sans réelle analyse des solutions alternatives possibles", recours à "des données anciennes", "surestimation des besoins", contenu "très moyen" de l’étude d’impact… Le CGEDD rend public un rapport très critique sur le projet de barrage de Sivens (Tarn), lundi 27 octobre 2014, commandé par la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal. D’un montant s’élevant pour le moment à près de 8,5 millions d’euros, ce projet de retenue d’eau destiné à sécuriser l’irrigation suscite une importante opposition locale. Le rapport est rendu deux jours après l’annonce de la mort d’un botaniste bénévole de Nature Midi-Pyrénées, Rémi Fraisse, 21 ans, en marge de la mobilisation. Le CGEDD juge "difficile" de procéder à l’arrêt du chantier, qui relève du conseil général du Tarn, et propose son "amélioration".