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Le nombre d’administratrices à coopter pour atteindre les 20 % dans les 418 sociétés étudiées par Gouvernance & Structures, dans son enquête sur "la place des administratrices dans les sociétés françaises cotées sur Euronext Paris" publiée jeudi 15 janvier 2015, est estimé à 80. Ce chiffre passe à 516 avant 2017 pour atteindre les 40 %, comme le prévoit la loi Coppé-Zimmermann du 27 janvier 2011 (lire sur AEF). L’étude est réalisée depuis 2008 à partir des rapports annuels, des comptes rendus d’Assemblée générale ou d’éléments disponibles sur internet. La loi du 4 août 2014 sur l’égalité entre les hommes et les femmes a abaissé le seuil à 250 et fixé un objectif à l’horizon 2020 pour celles-ci. "Le suivi sera plus difficile car souvent l’information n’est pas accessible sur internet", souligne Guy Le Péchon, gérant de Gouvernance & Structures.
En matière de mixité dans les conseils d’administration et conseils de surveillance, "des progrès certains ont été réalisés" depuis la mise en œuvre de la loi "Copé-Zimmermann" (lire sur AEF). "Mais, comme on le dit en termes diplomatiques, il reste des marges de progrès", observe Danielle Bousquet, présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, à l’occasion d’une table ronde organisée par l’Afeca (Association des femmes diplômées d’expertise comptable administrateurs), mardi 18 mars 2014. Danielle Bousquet regrette notamment "le faible effet d’entraînement de la loi dans les autres instances décisionnelles": si la part des femmes dépasse 20 % parmi les administrateurs des entreprises du CAC 40, elle plafonne à 8 % dans les comités exécutifs.
« La proportion de femmes parmi les membres des conseils d'administration des grandes entreprises françaises a nettement augmenté » depuis 2010, mais les femmes restent « moins présentes que les hommes dans les comités spécialisés où les décisions se préparent », constatent trois chercheurs de l'Edhec, dans une note datée de juillet 2013, rendue publique début décembre. Ils estiment qu'un « plafond de verre qualitatif » est en train de se substituer au « plafond de verre quantitatif », les femmes entrant dans les CA n'occupant pas les mêmes mandats que les hommes. En 2014, les conseils d'administration ou de surveillance des grandes entreprises devront compter au moins 20 % de femmes, pour se conformer à la loi.
« La dynamique de féminisation de la gouvernance modifie peu les instances exécutives du CAC 40 : la part des femmes au sein des comités exécutifs ou comités de direction passe tout juste la barre des 8 % (à 8,3 %), en hausse de 0,4 point par rapport à 2012. Au total, 16 sociétés ne comptent aucune femme au sein de leur premier cercle de dirigeants. » C'est ce qu'indisue le 8e baromètre annuel de Capitalcom sur la mixité, publié le 5 juin 2013. L'étude observe également qu'« à l'approche de la première échéance prévue par la loi Copé-Zimmermann, qui impose d'atteindre le seuil de 20 % de femmes au sein des conseils d'administration dès 2014 (AEF n°249625), les groupes du CAC 40 affichent un taux moyen de 28,1 % contre 23,4 %, un an plus tôt. Cette avancée se retrouve à travers la hausse du nombre de groupes qui se sont fixé des objectifs chiffrés en matière de mixité (23, contre 16 en 2012) ».
La deuxième étape de la loi du 27 janvier 2011 sur la représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les conseils d'administration et de surveillance (AEF n°249625), qui prévoit 40 % de femmes dans les conseils en 2017, "va peut être être plus difficile à réaliser que la première étape de 20 % pour 2014, qui est déjà dépassée », prévient Marie-Jo Zimmermann, députée (UMP) de la Moselle, vice-présidente de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale, mardi 12 février 2013. Selon une étude sur les « administratrices dans les sociétés françaises cotées sur Euronext Paris au 30 juin 2012 » présentée par Guy Le Péchon, associé-gérant du cabinet Gouvernance & Structures (1), « en moyenne, toutes les sociétés ont progressé de fin juin 2011 à fin juin 2012, même si une forte hétérogénéité de situations existe au sein des différentes catégories de sociétés cotées sur Euronext. Les moyennes donnent une version optimiste. Au total, encore beaucoup d'entreprises n'ont pas atteint les 20 % ».