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La protection judiciaire de la jeunesse "a été déstabilisée par la succession de réformes législatives qui ont fait évoluer ses missions", indique sa directrice, Catherine Sultan, lors d’une audition par la commission des Finances du Sénat, mercredi 14 janvier 2015. "Notre administration a connu des bouleversements profonds, identitaires, et une diminution drastique de ses moyens", souligne-t-elle. Elle pointe notamment les difficultés rencontrées par la PJJ face au "recentrage de ses missions sur les mesures pénales" et estime que l’institution doit "être en capacité d’adapter sa réponse au parcours du jeune, à sa personnalité, à son besoin", même au-delà de ses 18 ans. Elle répond ainsi aux observations de Jean-Philippe Vachia, président de la quatrième chambre de la Cour des comptes qui avance, dans un rapport, des préconisations pour améliorer le fonctionnement de la PJJ.
"Sept années après sa mise en œuvre, certaines dispositions de la loi du 5 mars 2007 peinent à s’appliquer et mériteraient, sinon d’être abrogées, d’être au moins modifiées pour les rendre plus adaptables aux réalités du terrain", affirme la mission permanente d’évaluation de la politique de prévention de la délinquance
"L’année 2013 a d’ores et déjà bénéficié d’un réel changement dans la mise en œuvre de la politique de prévention de la délinquance." C’est ce qu’indique le CIPD (comité interministériel de prévention de la délinquance) dans un son rapport annuel au Parlement, publié mercredi 16 juillet 2014. "Sans attendre la validation de la stratégie nationale à l’été 2013 (lire sur AEF), le gouvernement a défini de nouvelles orientations donnant la priorité à la prévention de la délinquance des jeunes, ce qui s’est traduit par des actions concrètes sur le terrain, en particulier dans les zones de sécurité prioritaire", explique le document. Selon ce dernier, "le FIPD (fonds interministériel de prévention de la délinquance), levier financier de cette politique, a été consolidé". Le CIPD constate par ailleurs le manque de "circulation d'information" dans les instances de concertation des ZSP.
"Au niveau des collectivités locales, rien n'a encore été fait" pour lutter contre la radicalisation des jeunes, explique l'anthropologue du fait religieux Dounia Bouzar, fondatrice du CPDSI (Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l'islam). Elizabeth Johnston, déléguée générale de l'Efus, estime que "c'est aux villes de s'emparer de cette question". Le plan national de lutte contre la radicalisation violente et les filières terroristes, présenté mercredi 23 avril 2014 (lire sur AEF), "les implique, mais il ne va pas aussi loin que celui mis en place en Belgique", explique-t-elle. Le ministère belge de l'Intérieur a lancé, en avril 2013, un "programme de prévention contre la radicalisation violente" qui implique particulièrement les communes.
« La gouvernance des centres éducatifs fermés va être renforcée à tous les échelons territoriaux », annonce la ministre de la Justice dans sa réponse au Contrôleur général des lieux de privation de liberté publiée au Journal officiel, mercredi 13 novembre 2013. « Le cahier des charges va être revu concernant notamment la gestion des incidents. Une procédure d'évaluation concernant l'efficacité du dispositif va être mise en oeuvre », ajoute-t-elle. Le CGLPL publie des recommandations relatives aux centres éducatifs fermés de Pionsat (Puy-de-Dôme) et Hendaye (Pyrénées-Atlantiques), dans lesquels il constate « l'existence de violations graves des droits des mineurs ».