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"Les labex sont à la fois une opportunité de structuration et de financements supplémentaires", explique Jean-Yves Toussaint, directeur de l’UMR "Environnement, ville, société" (1) et coordinateur du labex IMU (Intelligences des mondes urbains), dans un entretien à AEF en février 2015. Doté de 9 M€ pour 2011-2019, ce labex est une "confédération de 490 chercheurs" de "29 disciplines différentes". Jean-Yves Toussaint décrit l’organisation de cette communauté et les actions menées depuis 2012. Sur l’évaluation à mi-parcours prévue en 2015, il souligne que "pour un labex comme IMU, l’innovation ne se limite pas au nombre de publications : nous avons aussi des initiatives sur le lien avec les praticiens, la formation, etc." Il se félicite aussi du travail mené "sur la pluralité scientifique", faisant que "des collègues répondent maintenant de façon pluridisciplinaire aux appels d’offres".
Un an après sa labellisation, le labex Lipstic (lipoprotéines et santé), porté par la Comue Bourgogne-Franche-Comté, vient de se doter d’une "business unit" qui commercialise les premières prestations issues du résultat de la recherche. "C’est un effet majeur du labex : avant de publier, nous regardons de façon systématique ce qui peut être breveté pour donner la priorité au transfert", souligne auprès d'AEF son coordinateur, Laurent Lagrost. Il estime que le labex "va être un déclencheur pour la Satt Grand-Est", en permettant de "faire la preuve de concept auprès d’une communauté qui a besoin de voir si ça marche avant d'y croire". Le labex, aujourd’hui, compte près d’une quinzaine de projets en phase de valorisation. "Quand la séquence 'je détecte-j’étudie la brevetabilité-je mature-je commercialise' aura été pratiquée plusieurs fois, elle deviendra routinière", estime Laurent Lagrost.
Parafrap affiche ses premières réalisations, deux ans après avoir été sélectionné comme laboratoire d’excellence. "La communauté française en parasitologie s’est fédérée et structurée à travers ce labex, ce qui a permis de stimuler l’innovation", constate Françoise Paillous, déléguée régionale du CNRS dans le Nord-Pas-de-Calais, évoquant "dix nouveaux brevets et une centaine de publications". Parafrap bénéficie d’une dotation de 12 millions d’euros sur huit ans dans le cadre du programme d'investissements d'avenir, mais est aussi directement soutenu par les collectivités territoriales. Ce soutien lui a permis de construire "ex nihilo" une plate-forme de protéomique à l’Institut Pasteur de Lille et fait dire à son responsable scientifique et technique, Stan Tomavo, que le labex constitue un "levier formidable" auprès des collectivités.
Dans une « synthèse du suivi » des labex (laboratoires d'excellence), datée de mai 2013 et qu'AEF s'est procurée, l'ANR (Agence nationale de la recherche) procède à un premier bilan chiffré de l'activité des labex en 2011 et 2012. Il en ressort notamment que ces 171 laboratoires financés par le programme d'investissements d'avenir concentrent un quart des thèses préparées et soutenues en France, qu'ils ont recruté plus de 1 300 personnes, majoritairement des doctorants et des post-doctorants, qu'ils ont doublé leurs dépôts de brevets entre 2011 et 2012 et qu'ils ont à ce jour dépensé le tiers des 171 millions d'euros qui leur ont été versés. Ce premier bilan retient aussi que « seuls 9 labex (…) n'ont engagé aucune action » permettant d'apprécier leur activité scientifique.