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L’Institut COE-Rexecode (Centre d’observation économique et de recherche pour l’expansion de l’économie et le développement des entreprises) estime que le niveau que devrait atteindre le déficit du système de retraite à l’horizon 2020 (à législation inchangée) a été sous-estimé par le COR dans ses dernières projections. Selon une actualisation de ses propres projections financières publiée mardi 6 janvier 2015, qui intègre les dernières évolutions législatives en matière de retraite depuis 2013, le besoin de financement des retraites à l’horizon 2020 serait de 15,1 milliards d’euros contre "9 milliards d’euros selon le COR".
Le déficit global des retraites ne sera durablement comblé qu’en cas de croissance des revenus d’activité au moins égale à 1,5 % par an sur le long terme, selon les dernières projections du COR publiées mardi 16 décembre 2014. Dans le pire des scénarios envisagés, ces besoins de financement atteindraient 1,5 % du PIB en 2040 et près de 1,8 % du PIB en 2060. Ce scénario du "pire" correspondrait à une croissance des revenus d’activité de 1 % par an, avec la persistance d’un chômage élevé (10 %). Pour autant, même en cas de croissance de 1,5 %, le retour à l’équilibre du système se payera par une baisse sensible du pouvoir d’achat des retraités (-22 % par rapport au revenu d’activité moyen entre 2013 et 2060) et le maintien d’un taux de prélèvement global voisin de 30 % des revenus d’activité bruts.
"C’est un rapport d’un genre nouveau", prévient Raphaël Hadas-Lebel, président du COR, lors de la présentation vendredi 13 juin 2014 du rapport annuel sur les évolutions et les perspectives des retraites en France, dont l’AEF a dévoilé la teneur (lire sur AEF). Ce document constitue en effet le premier rapport du genre, en application de la loi du 20 janvier 2014 sur les retraites qui confère au COR la mission "de produire au plus tard le 15 juin un document annuel et public sur le système de retraite, fondé sur des indicateurs de suivi définis par décret au regard des objectifs énoncés par la loi". Ce suivi des indicateurs vise à mesurer l’adéquation du système de retraite à ses objectifs (pérennité financière et équité au profit des assurés) et aider à la formation de recommandations relatives aux modifications des paramètres de retraite, ce qui est l’objet du "pilotage" du système.