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C'est le Rhône qui compte le plus d'emplois de maîtres supplémentaires dédiés au dispositif du "plus de maîtres que de classes" soit 100 emplois, selon les bilans des rentrées 2013 et 2014 établis par le MENESR. L’essentiel des postes du département ont été consacrés en 2013 au dispositif par redéploiement d’emplois existants (animation, soutien…) : 77 contre 23 nouvelles créations. Viennent ensuite le Pas-de-Calais (90 postes), le Val-d’Oise (88) et les Bouches-du-Rhône (73). En revanche, la Lozère ne compte pas de poste dédié. Sept départements n’en comptent qu’un : les Hautes-Pyrénées, l’Aveyron, le Lot, le Gers, la Haute-Corse, la Haute-Loire et les Alpes-de-Haute-Provence. Ce sont les académies de Versailles, Lille, Lyon qui comptabilisent le plus de postes dédiés au dispositif.
Le Snuipp-FSU a demandé lors du comité de suivi sur le dispositif du "plus de maîtres que de classes", lundi 29 septembre 2014, "des réorientations" de ce programme, au regard de remontées du terrain. Les difficultés rapportées concernent "soit des sollicitations administratives importantes ciblées sur des indicateurs ou des documents à [produire] régulièrement, soit des injonctions pour imposer la co-intervention aux équipes", explique à AEF Sébastien Sihr, le secrétaire général du syndicat, mardi 30 septembre. De son côté, le Sien-Unsa estime que ces problèmes "sont très très à la marge". Par ailleurs, le ministère devrait organiser cet automne un séminaire national sur ce dispositif à destination des corps d’encadrement et d'enseignants.
Le Comité national de suivi du "Plus de maîtres que de classes"
Le rapport d’évaluation des inspections générales "Plus de maîtres que de classes : projet et mise en œuvre pédagogiques" daté de juin 2014 et publié fin juillet, décrit un dispositif "à la main quasi exclusive des départements" et une "absence de coordination académique [qui] provoque un éparpillement qu’un véritable travail en commun entre les différents échelons pourra corriger". Les inspections relèvent aussi les "modalités d’affectation des emplois supplémentaires "très variables" selon les académies. Regards croisés sur les élèves, disponibilité des adultes, situations pédagogiques enrichies : les auteurs soulignent l’émergence "de modalités pédagogiques propres au dispositif" mais préconisent de renforcer l’accompagnement et la formation des personnels. La mission insiste enfin sur la nécessité de "mieux définir la fonction d’animation du directeur", "pilote local" du dispositif.
Si le dispositif 'Plus de maîtres que de classes' "suscite de l’enthousiasme", il s’avère "très délicat" à mettre en œuvre, observent Marie Toullec-Théry, (CREN, université de Nantes et Espé de Nantes) et Corinne Marlot (ACTé, université Blaise Pascal et Espé d’Auvergne). Elles ont étudié la mise en place du dispositif 'Plus de maîtres que de classe' dans deux sites différents. S’il n’est "pas question de généraliser" ces premiers résultats, elles remarquent "un certain écart entre les discours et les pratiques réelles". Ainsi, "les formes que prennent les dispositifs étudiés sont plutôt portées sur de la remédiation et non sur des actions de prévention et envisagés comme des espaces-temps séparés de la classe". Aussi, elles recommandent un pilotage "tant national que local" du dispositif et la formation "intermétier des équipes de circonscription et des enseignants".