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La SNI devient l'actionnaire majoritaire d’Adoma ; l’État ayant annoncé lors du conseil d’administration le 12 décembre 2014 sa volonté de mettre en œuvre le pacte d’actionnaires conclu en 2010, fait savoir l’ex-Sonacotra, mercredi 17 décembre. Plusieurs organisations, réunies au sein d’un "comité anti-privatisation d’Adoma" déplorent le désengagement de l’État envers les plus démunis "au moment où les besoins sont les plus criants". Mais les actionnaires se veulent rassurants, assurant de "la pérennité des missions très sociales d’Adoma". Elle poursuivra par ailleurs son "développement dans l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement des demandeurs d’asile [et] développera une offre nouvelle de logement au bénéfice des jeunes actifs précaires".
Le gouvernement a signé lundi 10 mars 2014 une convention sur la résorption des bidonvilles avec Adoma qui s’était vu confier une mission sur le sujet par Cécile Duflot, ministre de l’Égalité des territoires et du Logement, le 31 janvier 2014 (lire sur AEF). Cette mission "s’articule autour de deux axes, qui pourront être modifiés à l’initiative des préfets […] : une intervention globale en ingénierie sociale, équivalente à celle d’une Mous [et] une intervention en tant qu’opérateur de logement très social", indique le cahier des charges de la mission, qu’AEF Habitat et Urbanisme a pu consulter. "Une fois le périmètre de sa mission définie par le préfet […] Adoma doit pouvoir travailler en étroite coordination avec les services de l’État déconcentrés, [et] les collectivités locales" notamment.
Cyrille Schott est nommé président du conseil d'administration du bailleur très social Adoma (ex-Sonacotra), par décret du 7 janvier 2014 publié au Journal officiel le 9 (AEF Habitat et Urbanisme n°473752). Il remplace Jacques Barthélémy, parvenu à la limite d'âge de 65 ans, qui était à la tête du conseil d'administration de la société depuis avril 2011 (AEF Habitat et Urbanisme n°242997). Cyrille Schott a l'intention de continuer à faire d'Adoma un « outil à la disposition de l'État » et « une structure bien gérée » aux « très belles missions », confie-t-il à AEF Habitat et Urbanisme.
La SNI a réagi, mercredi 25 septembre 2013, à l'article publié le même jour par « Le Canard Enchaîné » mettant en cause l'activité et la direction d'Adoma dont elle est actionnaire. Elle rappelle que le plan de redressement d'Adoma, engagé depuis 2011 par la SNI, et finalisé cette année, « a permis très concrètement de renforcer les missions sociales de la structure ». Elle indique également avoir décidé de limiter les dépenses d'Adoma « strictement aux besoins de l'entreprise pour l'exercice de ses missions » ou encore avoir supprimé la fondation Adoma dont la gestion avait été critiquée par la Miilos. « S'agissant des dirigeants d'Adoma, qui ont tous deux un parcours professionnel exemplaire, le groupe SNI tient à leur renouveler toute sa confiance. »
L'État doit « préciser » les missions de service public qu'il assigne à la société Adoma (ex-Sonacotra) (1) et « encourager les synergies nécessaires » avec la SNI. Ce sont les deux premières recommandations que formule la Cour des comptes, pour qui « les dérives » de la société « ont été corrigées tardivement » (AEF Habitat et Urbanisme n°229113), dans son rapport annuel, rendu public mardi 12 février 2013. En 2004, la Cour évoquait en termes positifs l'action de la Sonacotra dans un rapport dédié à « l'accueil et l'intégration des populations immigrées ». Cependant, elle soulignait les difficultés de la société, incitée par les pouvoirs publics à passer du statut de « logeur des immigrés » à celui de « logeur des plus démunis ». L'enquête conduite par la Cour en 2011 et 2012 montre qu' « il reste encore des chantiers considérables à entreprendre pour transformer le bâti des foyers [de travailleurs migrants]. La diversification, parfois hasardeuse, opérée […] a non seulement dispersé les énergies et les investissements, mais aussi donné lieu à des dérives de gestion », entraînant « une restructuration » d'Adoma en 2011 (AEF Habitat et Urbanisme n°211910).