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La demande mondiale de charbon devrait passer le cap des neuf milliards de tonnes par an en 2019. Dans son rapport annuel sur le marché du charbon à moyen terme paru lundi 15 décembre 2014, l’AIE relève que "la Chine restera le centre du monde du charbon", en dépit de ses efforts de décarbonation et de sa "soi-disante politique ABC" ("anything but coal", tout sauf du charbon), dans un contexte de baisse du prix de cette énergie fossile. À cet horizon, la consommation annuelle mondiale devrait croître de 2,1 % par an (772 millions de tonnes équivalent charbon), dont 471 Mtec rien que pour la Chine, 177 Mtec pour l’Inde et 79 Mtec pour les pays de l’Asean (Asie du sus-est). En baisse de 1,7 % par an aux États-Unis, elle devrait y atteindre 561 Mtec, et 314 Mtec dans l’Union européenne.
La Chine, premier émetteur de gaz à effet de serre de la planète, avec 28 % des émissions mondiales en 2013, est aussi le premier producteur de charbon de la planète et le leader des énergies renouvelables avec 21 % de la production mondiale en 2013, selon l’AIE. Alors que le pays a conclu un accord sur la réduction de ses émissions avec les États-Unis le 11 novembre (lire sur AEF), l’enjeu est désormais de travailler sur les énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité du charbon et le changement de mix énergétique, selon Yaxiong Zhang, directeur général adjoint du département de la prévision économique du Centre d’information de la NRDC (Commission nationale pour la réforme et le développement) en Chine, qui intervenait lors de la conférence de l’AFD, "Chine : une transition sobre en carbone ?", jeudi 13 novembre 2014.
Dans les cinq prochaines années, la hausse de la demande mondiale de charbon dépassera celle du gaz ou du pétrole, prévoit l'AIE dans un rapport publié lundi 16 décembre 2013. La Chine représentera à moyen terme 60 % de la nouvelle demande mondiale, même si « les politiques plus strictes pour réduire sa dépendance au charbon vont contribuer à freiner la demande mondiale », analyse le rapport, qui souligne que les politiques chinoises affectent déjà le marché. La demande sera également tirée par le reste de l'Asie : dans les cinq ans, l'Inde rivalisera avec la Chine en tant que principal importateur de charbon. Pour autant, la demande de charbon ne va pas décliner dans les pays de l'OCDE mais rester stable, articulée entre une hausse au Japon et en Corée et une baisse de 6 % d'ici 2018 en Europe. Le rapport ajoute qu'aux États-Unis, le passage du charbon au gaz de schiste va se poursuivre.