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Créé pour évaluer le climat d’insécurité dans lequel évoluent les personnels de proximité des bailleurs sociaux, l’observatoire des faits d’incivilité de l’USH montre "ses premiers signes d’essoufflement", selon le rapport 2014 de l’ONDRP, qui en reprend les données annuelles. La participation des organismes HLM à l’enquête annuelle de l’Union s’affaiblit d’année en année : 52 % d’entre eux ont répondu en 2014, quand ils étaient près de 60 % en 2013, et 63 % en 2012. L’Union envisage donc de moderniser son outil en 2015, en affinant notamment sa grille d’indicateurs. Une évolution qui intervient alors que de plus en plus de bailleurs se dotent de leurs propres observatoires.
« Depuis une dizaine d'années, il y a une évolution très sensible de l'approche des questions de sécurité. Des transversalités sont apparues et donnent des résultats probants aujourd'hui », remarque Sylvain Tisserant, chargé de projet « sûreté urbaine » au sein d'I3F. Il intervenait lors d'un débat organisé par AEF Habitat & Urbanisme et AEF Sécurité globale sur la coopération entre bailleurs sociaux et forces de l'ordre, mercredi 6 novembre 2013. « Les lignes ont commencé à bouger dans la bonne direction. Chaque acteur a dans sa main un petit bout de la solution en matière de sécurité, de tranquillité et de salubrité », confirme Jacques Rigon, commissaire central du XIXe arrondissement de Paris. Les intervenants évoquent notamment la question de l'harmonisation des procédures de dépôt de plaintes, de l'occupation des halls d'immeubles, ou encore de la sécurité des personnels de terrain.
« Nos contraintes ne sont pas anticipées par les forces de police », observe Jean-François Lapière, directeur général d'Actis, l'OPH de Grenoble et président de la commission quartier à l'USH, interrogé par AEF Habitat et Urbanisme, à l'occasion du premier bilan des ZSP (zones de sécurité prioritaires), établi par Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, à Lyon, le lundi 13 mai 2013 (1). Il juge, en effet, le partenariat difficile à construire à la fois en terme de diagnostic partagé et d'actions opérationnelles. Et si l'intervention des forces de l'ordre permet de déloger les trafics de drogue dans certains immeubles, les personnels de proximité peuvent se retrouver dans des difficultés nouvelles, souligne Jean-François Lapière.
Construire un partenariat national avec les ministères de l'Intérieur et de la Justice. C'est une des propositions de l'USH pour « faire face à la complexité grandissante des problèmes en matière de sécurité dans le parc HLM et à l'hétérogénéité des relations locales avec la police et la justice ». Dans un document que l'Union a adressé en juin 2012 au ministre de la Ville, François Lamy, et dont AEF Habitat et Urbanisme a eu copie, il est suggéré que cet accord pourrait notamment renforcer la sécurité des personnels de proximité des bailleurs, préciser le cadre du partenariat local entre eux et la police ou encore définir les modalités de mise en place de procédures simplifiées et sécurisées de dépôt de plaintes des bailleurs. Ces propositions émanent notamment des retours sur les faits d'incivilité que l'USH a recueilli depuis près de dix ans (1) et des remontées des organismes sur les dégradations des conditions de travail.