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Un accord, "l'appel de Lima pour une action sur le climat", a été trouvé in extremis entre les 195 pays membres de la convention climat à Lima, dimanche 14 décembre 2014 dans la nuit, au prix d’interminables tractations qui ont prolongé la conférence de plus de 36 heures. Évitant de justesse l’échec qu’aurait été l’absence d’accord, le texte adopté par les pays présente sur cinq pages une feuille de route a minima de l’année 2015. Il dresse, en des termes très vagues, les grands principes et le contenu des "contributions nationales" que doivent remettre les États en 2015. À un an de la conférence de Paris, qui doit trouver un accord universel sur le climat, Lima a vu les discussions achopper sur le principe de la différenciation entre pays et laisse irrésolues une série de questions.
Les négociations internationales sur le climat, enlisées depuis le début de la semaine à Lima, ont connu un sursaut, jeudi 11 décembre 2014 dans la soirée, avec la publication d’un texte resserré de sept pages sur les "contributions nationales" que doivent rendre les pays en 2015. Le texte, préparé par les présidents du groupe de travail principal et le ministre péruvien de l’Environnement, Manuel Pulgar-Vidal, doit être présenté en plénière informelle, vendredi 12 décembre à 13 heures (19 heures à Paris). Il contient encore à ce stade plusieurs options. Les ministres de la Norvège et de Singapour ont été désignés pour faciliter les discussions au cours de la matinée.
Dans un discours dynamique, tranchant avec le rythme des négociations sur le climat engluées dans leur avant-dernier jour, le secrétaire d’État américain John Kerry, arrivé sur le site de la conférence des parties de Lima dans un ballet d’hélicoptères, a appelé les pays en développement à agir, jeudi 11 décembre 2014 dans l'après-midi. "Je sais que c’est difficile pour les pays en développement mais il faut dire qu’ils représentent plus de 50 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, c’est donc important qu’ils agissent car ils seront l’économie de demain", a-t-il déclaré devant la presse, avant d’être longuement applaudi. Reconnaissant la "responsabilité des États-Unis" en matière de climat, il a rappelé "qu’aucun pays, pas même les États-Unis, ne p[ouvait] résoudre le problème seul".
Alors que les négociations internationales sur le climat, qui se déroulent depuis lundi 1er décembre à Lima, entament leur avant-dernier jour (officiel), jeudi 11 décembre 2014, un sentiment de flottement se répand sur les délégués. À ce stade, la présidence péruvienne s'est gardée de toute intervention, laissant les groupes de travail poursuivre leur examen du texte présenté comme le cœur de l’accord de Lima, celui sur les contributions nationales. Deux questions principales sont à résoudre : la différenciation entre pays et les financements avant 2020. "Je souhaite qu’un maximum de choses soient réglées à Lima car tout ce qui sera réglé ici ne sera plus à reprendre l’an prochain", a déclaré à la presse le ministre des Affaires étrangères français et futur président de la conférence Laurent Fabius, le 10 décembre, à l’issue d’une journée de rencontres bilatérales.